par Slim Saidani, pdg Groupe Conseil Nexus Inc, Président du l'Association Culturelle et Économique Québec-Maghreb et Chargé de cours et Vice-président E.COM.IN au Campus Notre-Dame-De-Foy

Pendant que le sous-continent indien s'engouffre dans l'Asie, celle-ci gagne quelques onze centimètres chaque année en altitude. Qui va arrêter l'Himalaya de croître à l'est du monde? Les dragons sont grands dans l'Est et la crise El Asia n'a fait que passer.

Pour sa part, l'Europe a lancé bien loin les anciennes pierres berlinoises pour donner naissance à une union dotée invraisemblablement d'une constitution et d'une monnaie unique, c'est le Centre.

L'Afrique se prépare à sa façon aux mutations profondes de la nouvelle ère de globalisation des marchés et déjà l'on commence à parler de quelques jeunes tigres africains, c'est le Sud.

Les Amériques s'unissent progressivement et peut-être que l'on verra un jour - de la Louisiane ou de Miami ? - une capitale de l'Ouest du Monde.

Joueur crédible entre l'Ouest, l'Est, le Centre et le Sud, le Québec se distingue par une présence économique de plus en plus croissante. Le Québec pense de plus en plus diversification de ses marchés cibles et sa capitale nationale se présente comme un modèle à suivre en matière d'internationalisation de ses entreprises telles Exfo, Laboratoires Atrium, Telus Solutions d'Affaires, DMR Conseil, Krispy Kernels, Les Biscuits Leclerc, M3E, Julien, Sani Métal, Louis-Garneau, AGI, Amadeus, Logiciels De Marque, etc.

Certaines entreprises véhiculent des stratégies globales, mais tout l'art repose sur le tactique des opérations, qui s'inscrit dans une démarche intégrant des nouvelles solutions d'affaires non globale mais plutôt métissés et géocentriques. Dans ces conditions, nous assistons aujourd'hui à une passation du marketing global vers un marketing interculturel se souciant de l'adéquation entre les éléments de l'offre et les conditions hexagonales de la demande.

Ce marketing nouveau est plus convivial à la réalités des blocs commerciaux qui se dessinent, se façonnent et se préparent à une juxtaposition, avant de se confondre incessamment un jour. Dans la foulée de ce changement évolutif, nous concevons une approche découlant d'un effort, d'une vision globale, qui nous porte à l'anticipation d'une modélisation inverse du comportement d'affaires d'aujourd'hui et de demain. En effet, les managers d'après demain favoriseraient fort probablement le déploiement d'une stratégie géocentrique dictant une tactique opérationnelle globale avec l'aide d'un négociateur global et utilisant de nouveau un marketing global.

L'interdépendance économique des prochaines années devrait à terme conduire à une convergence des niveaux des prix et une harmonisation des politiques d'emballages respectant l'environnement et ce, pour un même effet exportable à des ensembles différents de consommateurs du monde dotés de sous-ensembles pluriethniques.

Outre cette spécialisation dans la commercialisation avec le monde, la Capitale Nationale est par ailleurs un site d'investissement connu et reconnu et je crois que l'on devrait sérieusement penser maintenant à implanter une " zone économique spéciale " (l'expression zone franche ou points francs ne s'appliquant pas à la réalité douanière du Canada) entre notre ville, Québec, et la Région de la Beauce pour préparer encore et encore l'avenir. Une telle initiative ne ferra qu'attirer davantage d'investissements directs étrangers, lesquels devraient intensifier les transferts de technologies et favoriser le renforcement de la compétitivité des entreprises nationales.