PRIX RAYONNEMENT HORS QUÉBEC
2003
Les 6 finalistes
sont choisis selon les critères suivants :
Monsieur Sylvain Harvey
Entrevue avec Sylvain Harvey par Daniel Allard Avec la récente version en chinois mandarin, Histoire de Voir Québec devient le livre sur Québec le plus traduit (165 000 copies) étant aussi déjà disponible en français, anglais, espagnol, portugais, allemand, italien et japonais. Mais Sylvain Harvey, le fondateur et propriétaire des Éditions Sylvain Harvey, n'entend pas s'arrêter là. « On est en train d'atteindre le plein au niveau des langues. Il reste éventuellement l'arabe, voire le hindi pour l'Inde et son milliard d'habitants... La croissance de l'entreprise, je la conçois maintenant via le développement d'autres produits comparables dans d'autres régions et villes du Québec et d'ailleurs », explique-t-il, sans vouloir confirmer aucun projet précis à cet égard. Il continuera certes à multiplier les ententes de partenariat avec des organismes stratégiques de Québec. Il a par exemple dans sa cible Le Cercle des Ambassadeurs de congrès et de réunions d'affaires de la région de Québec. Il souhaite également une entente plus globale avec la Ville de Québec, et particulièrement son nouveau Commissariat aux relations internationales. Il veut aussi que beaucoup plus d'entreprises de la région de Québec utilisent son magnifique livre: « Déjà 300 l'ont fait, mais beaucoup ne nous connaissent pas encore. » Il prépare d'ailleurs une importante campagne de marketing, qui utilisera la publicité et des envois directs du livre dans les entreprises. « Nos clients ne sont pas obligatoirement des entreprises actives à l'international. Le bureau de comptables à Québec de Mallette, qui n'exporte pas ses services, a utilisé notre livre pour se faire connaître au sein même du groupe Mallette ailleurs dans le monde. Autre exemple, les avocats Heenan, Blaikie, Aubut ont fait une opération comparable pour recevoir les autres membres de leur groupe au Canada lors d'une réunion tenue à Québec », raconte Sylvain Harvey. Bien que son marché principal ne passe pas par là, il continuera aussi de participer à des salons internationaux, comme ceux de Paris, Genève et Frankfort, via le regroupement Québec édition. Et en novembre 2003, Histoire de voir Québec sera au Salon du livre de Guadalajara, l'un des plus importants événements internationaux de ce type avec 425,000 visiteurs « et plus gros salon au monde pour la cession de droits », précise l'homme d'affaires. La croissance passera également par l'élargissement de sa collection, qui déjà est loin de se limiter aux versions multilingues de Histoire de voir Québec : « Nous éditons également 17 autres publications, dont le guide Mexique et Amérique centrale, et Québec, les images témoignent, un autre magnifique livre-photo lancé fin 2001, plus volumineux avec 150 pages, fait en collaboration avec la Commission de la capitale nationale du Québec, qui compare des photos de Québec aujourd'hui et de Québec il y a un siècle. »
Monsieur François Guérard
Entrevue avec François Guérard par Daniel Allard «Le nerf de la guerre, c'est la mise en marché!» Cette petite phrase, lancée en début d'entrevue, montre bien ce qui préoccupe quotidiennement le pdg de Dynagram : vendre, vendre et vendre! Sur tous les fronts à la fois, en plus! Et c'est lorsqu'on demande à François Guérard la stratégie de son entreprise que l'on mesure toute la détermination mise à viser le sommet : « Notre stratégie, c'est d'augmenter nos parts de marché; d'élargir la gamme de produits; de croître par acquisition et aussi à l'interne ». Et si on lui demande pourquoi pense-t-il pouvoir réussir sur tous ces fronts à la fois, la réponse vient sans hésitation : « Parce que nous sommes soutenus par des partenaires financiers solides: Investissements Desjardins, la Caisse de dépôt et Placements du Québec et Innovatech », lance-t-il avec assurance. « On maîtrise bien la distribution(...) On contrôle la vente directe et nos revendeurs en Amérique du Nord. On fonctionne avec des distributeurs, ailleurs dans le monde, et on vise maintenant de plus en plus le eManufacturing», ce dernier élément, qui réfère en particulier au concept OEM (Original Equipment Manufacture), étant considéré comme le marché de l'avenir, selon François Guérard. Pour bien tenir la route, devant une concurrence de niveau mondial, l'entreprise se fait un devoir de participer aux grands rendez-vous que sont les foires Graphics of the Americas (qui regroupe des gens d'une trentaine de pays d'Amérique latine à Miami chaque année et qui se tiendra du 23 au 25 janvier en 2004) et GRAPH EXPO / CONVERTING EXPO (le rendez-vous annuel de Chicago, qui se tiendra du 10 au 13 octobre en 2004 et qui une fois par quatre ans prend le nom de PRINT 01 ). SEULEMENT 4 OU 5 VÉRITABLES COMPÉTITEURS DANS LE MONDE Aimeriez-vous travailler dans une industrie qui ne compte qu'une demi douzaine de compétiteurs à peine? C'est le lot de l'équipe d'une quarantaine de personnes qui travaille avec François Guérard. En effet, la concurrence est très restreinte dans le monde de l'imposition (une des étapes dans la chaîne de production de l'impression d'un document) : « Nous avons 4 ou 5 véritables compétiteurs dans le monde… et nous pensons que nous sommes les 3e au monde », affirme-t-il. Ce 3e rang mondial, pour une entreprise de Québec de moins de cinquante employés, « (...)en croissance, mais qui vient de passer à 45 employés », selon les mots du pdg, a de quoi surprendre tous les néophytes du milieu de l'impression. Mais pas les gens qui connaissent bien François Guérard! Parce que ce travailleur acharné n'a qu'une idée en tête : devenir LE leader mondial. Et les deux premiers leaders, il les connaît très bien; ne rêvant que de prendre leur rang. « Le #1 est incontestablement ScenicSoft », concède-t-il. Une compagnie des États-Unis qui a été achetée par CREO, une entreprise de Vancouver, à l'automne de 2002. Et l'autre leader, EFI (Electronic For Imaging), il a fait récemment une entente avec ce #2 (une entente de type OEM qui lie - ils disent alors qu'ils font du « bundling » dans le jargon du métier -le produit de Dynagram à la solution globale que vend EFI) qui toucherait « …un chiffre d'affaires potentiel de un milliard $US » laisse-t-il filtrer dans la discussion. (Une autre entreprise du Québec, Ultimate Technographie, est aussi parmi les leaders mondiaux de cette industrie, mais cette compagnie de Montréal traverse actuellement une période très difficile est ce retrouve même en situation de redressement financier.) Mais pourquoi une telle concentration dans cette industrie de l'imposition? « Parce que la technologie est semblable partout à travers le monde. D'Asie ou d'Europe, encore plus des Amériques, notre industrie vit déjà à la même heure technologique », fait comprendre l'homme d'affaires averti qui résume d'ailleurs en trois mots l'état du marché mondial dans lequel il est en compétition: « Le marché, c'est 1/3 en Amérique du Nord; 1/3 en Europe; 1/3 dans le reste du monde ». Pour Dynagram, le marché local représente encore 15 à 20% (selon les années) de son chiffre d'affaires. Mais il ne faut pas se surprendre d'entendre François Guérard déclarer aussitôt qu'il vise à avoir le même profil de distribution des parts de marché avec sa compagnie (1/3, 1/3, 1/3), histoire de parfaitement refléter l'état du marché mondial. Et ces derniers bons coups donnent énormément de crédibilité à son plan de croissance. Pour pénétrer l'Asie, il vient par exemple de signer une entente avec le géant japonais Fuji (où Dynagram a, en fait, tassé ScenicSoft, ne cache-t-il même pas). Une entente qui prévoit aussi que FujiFilm Electronic Imaging (sa filiale au Royaume-Uni) distribuera le logiciel Dynastrip en Europe et au Moyen-Orient. Que réserve le futur? « Nous sommes déjà sur les 5 continents. Nos produits (installés/utilisés) sont déjà dans plus de 100 pays. On a déjà nos propres produits d'imposition (pre-press). Tout cela fait que nous sommes à développer de nouvelles lignes de produits, pour nos mêmes clients actuels ». Une conclusion pleine de promesses pour l'homme d'affaires qui, en plus de son siège social à Québec, compte aussi sur un bureau permanent à San Diego, en Californie. (Cette entrevue a été réalisée par téléphone le 5 novembre 2003.) Monsieur
Marc A. Boutet
Entrevue avec Marc A. Boutet par Daniel Allard Ce qui rend Marc A. Boutet, pdg de Groupe De Marque, le plus fier d'avoir été sélectionné comme finaliste de novembre du Prix Rayonnement hors-Québec de la Chambre de commerce de Québec, c'est le partenariat avec la société française Hachette et celui, signé celui-là en janvier 2003, avec la compagnie américaine Paws. Plus récemment, il a également signé une entente de partenariat avec Mindscape, une société irlandaise qui a son siège social en France et qui possède un réseau à travers le monde entier. L'association avec Paws - qui est le propriétaire intellectuel du personnage de bande dessinée Garfield - aura permis rien de moins que l'intégration de ce célèbre personnage à la plus récente version de Tap Touche Garfield lancée à l'automne 2003 aux États-Unis, au Canada (francophone et anglophone), en France et en Suisse! Dans le cas de Garfield, monsieur Boutet précise que sa compagnie ne possède évidemment pas la marque de commerce, mais peut utiliser le produit. Merveilleux aboutissement d'une décision stratégique qui découlait de leur analyse du marché des États-Unis. « Si le client est francophone, nous restons les propres éditeurs et nous nous occupons même des relations de presse. Dans les cas d'autres langues, nous signons des licences d'exploitation. C'est déjà le cas pour l'Allemagne (depuis octobre 2003) et pour le Royaume-Uni (depuis novembre 2003) », explique-t-il en entrevue téléphonique. Autre très bonne nouvelle pour De Marque, la maison qui édite la collection Les Livre pour les nuls, la maison d'édition Wiley, va éditer un de leur produit aux USA. Cette alliance lui permet d'ailleurs d'envisager d'être partout aux USA avec les deux produits que De Marque offre déjà sur ce marché hautement stratégique. « Avec nos deux produits, nous représentons actuellement 40% des logiciels que Wiley offre », s‘enthousiasme Marc Boutet. DE LA KIA À LA GOLF JETTA Mais ce qui enthousiasme encore plus le jeune homme d'affaires, c'est la progression de la qualité du réseau mondial que De Marque réussit à bâtir en peu d'années. « On est réseauté avec les bonnes personnes de façon drastiquement différente, depuis 2002... On fait du mind share avec eux... », se plait à préciser Marc Boutet qui ne se considère pas en Cadillac pour autant : « Disons que maintenant, nous sommes en Golf Jetta. Avant on était en Kia ! » Pense-t-il à faire de De Marque une compagnie publique? « C'est dans notre stratégie, mais dans un horizon à moyen-long terme. » Pour l'instant, l'entreprise est plutôt en phase de recherche d'investissements pour sa gamme de produits et en commercialisation intense. « À l'échelle du Québec, le nombre de compagnies de publisher comme De Marque se compte sur les doigts de une - au plus deux ! - mains », analyse-t-il. Ce qui ne veux pas dire que la recherche de financement soit facilité pour autant. Mais pour cette entreprise née en 1990 de l'association entre Guy Larouche et Marc Boutet (qui n'avait alors que 15 ans), la liste des succès est particulièrement imposante. Plus de 200 000 exemplaires du logiciel Tap'Touche (qui possède une version anglaise Typing Pal depuis 2001) ont été vendus à travers le monde, particulièrement en France, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Italie, Allemagne, par l'intermédiaire de différents distributeurs dont Hachette Multimédia pour le marché grand public. Budget Express, un des derniers produits de De Marque, a déjà facturé 15 000 copies en moins d'un an. L'entreprise commercialise actuellement une dizaine de produits et fait travailler environ 25 personnes dans ses bureaux de Québec. Elle a des liens d'affaires dans une douzaine de pays. Plus récemment, ex-aequo avec Sarbakan - qui est une autre entreprise de Québec - De Marque, avait remportée le prix SODEC d‘excellence à l'exportation, en novembre dernier. De Marque commercialise des produits sur support cédérom ou sur Internet qui visent à répondre aux besoins des écoles, des familles, du grand public et des entreprises. L'entreprise produit et met en marché des médias, des contenus et des applications pédagogiques pour favoriser l'acquisition de connaissances et la maîtrise des apprentissages grâce aux nouvelles technologies de l'information. Les produits : Tap Touche (versions adultes et enfants) est un logiciel d'apprentissage pour apprendre à taper au clavier d'ordinateur et améliorer sa frappe et sa vitesse ainsi que diminuer le nombre d'erreurs tolérées. Conçu en 1994, ce logiciel est destiné au grand public, principalement aux familles, aux écoles et aux entreprises. C'est le seul logiciel au monde qui s'adapte automatiquement à tout type de clavier. BudgetExpress est un logiciel qui aide ceux qui veulent établir un budget personnel ou familial comme ceux qui veulent suivre régulièrement leur situation financière. Production de cédéroms : Histoire populaire du Québec, Québec Science, magazine Les Débrouillards, Hebdo Science, Protégez-vous, Cap-aux Diamants.
www.demarque.com Monsieur
Benoit Côte
Entrevue avec Benoît Côte par Daniel Allard « J'arrive de San Francisco, où j'ai participé à la conférence annuelle J. P. Morgan H&Q, qui est le plus gros événement du genre dans le monde: 700 compagnies présentes, dont seulement 4 étaient canadiennes et Victhom la seule de petite capitalisation (Small Capital Company) », explique en entrevue téléphonique un Benoit Côte encore tout enthousiasmé. Le président et chef de la direction de Victhom Bionique Humaine inc. le dit maintenant à qui veut l'entendre: il se veut de plus en plus une compagnie multi-produits capable de supporter un développement à long terme et prendre avantage de son positionnement unique de référence mondiale dans le secteur de la bionique humaine. Le 20 janvier 2004, Benoit Côte annonçait d'ailleurs la création de trois divisions opérationnelles au sein de la Société: BioTronix, NeuroBionix et MetoBionix. Cette nouvelle structure permettra d'améliorer l'efficacité du développement technologique des produits et de favoriser une gestion plus ordonnée et mieux ciblée des activités de R&D. La division prothétique de Victhom, déjà bien connue grâce au développement de sa jambe bionique, portera dorénavant le nom de BioTronix. La division NeuroBionix développera des dispositifs bioniques faisant appel à la neuroélectronique en référence aux implants neurosenseurs et neurostimulateurs dédiés respectivement à la mesure et à la stimulation de l'activité électrique du système nerveux périphérique et central. Ces nouveaux dispositifs contribueront à redonner une qualité de vie normale aux gens qui souffrent de dysfonction tels la paralysie partielle, les problèmes d'incontinence et la douleur chronique. Ce groupe d'intervention aura aussi la responsabilité d'intégrer ces technologies au domaine de la prothétique. La division MetoBionix se consacrera au développement et à l'étude de biomatériaux et de matériaux actifs entièrement biocompatibles et présentant des propriétés mécaniques pouvant être modifiées dans le but de simuler adéquatement diverses fonctions du corps humain. Les matériaux à mémoire de forme ainsi que les biomatériaux à propriété poreuse constitueront des cibles de développement prioritaires pour des applications en osséointégration, le remplacement d'os et l'assistance musculaire dans les cas de perte d'autonomie. ÉVITER LE RISQUE DE LA COMMERCIALISATION « Actuellement, nous sommes une entreprise qui fait plus de D que de R. On amène le produit à l'absence de risque technologique, pour ensuite l'offrir au partenaire, qui lui prend le risque de la mise en marché et de la commercialisation », explique Benoit Côte. Grâce à un partenariat avec le géant islandait Össur, la jambe motorisée est d'ailleurs actuellement à l'étape de la production et sera commercialisée à grande échelle à partir d'avril 2004. (L'entente de partenariat conclue entre Victhom et la multinationale Össur en mai 2003 prévoit le développement d'autres produits dans le secteur de la prothétique.) Cette première merveille de neurotechnologie de Vichtom, avec ses senseurs et une batterie de pièces de très haute technologie, se vendra environ 30 000$ pièce. Mais c'est déjà rien par rapport à la prochaine génération de produits bioniques, qui utilisera des implants sous la peau, directement reliés au système nerveux. Des innovations qui occupent déjà l'équipe du fondateur et chef de la direction scientiphique de Vichtom, Stéphane Bédard. « Avec Össur, une multinationale
islandaise présente dans 40 pays, comptant 600 employés et un chiffre
d'affaires de 130 millions $US, ça a cliqué tout de suite (...)nous avons
en fait une entente pour faire produire et vendre notre jambe avec ce qui
était le meilleur partenaire possible pour nous », résume un Benoit Côte
manifestement satisfait de ses voyages de négociation en Islande. Et il
faut du coup comprendre que l'entreprise numéro 2 de cette industrie,
Decode, autant que le numéro 1, l'allemande Ottobock, ont
finalement été écartées du processus de sélection comme partenaire
potentiel. Mais ce sera peut-être pour plus tard. Vichtom n'a pas fini de
grossir: « Nous regardons d'autres possibilités d'ententes au Japon, aux
États-Unis et en Allemagne, spécifiquement en bionique humaine(...) Nous
devrons également supporter cette croissance par la conclusion
d'acquisitions et d'accords de licence...», précise celui qui dirigeait
une entreprise qui comptait 30 employés en novembre 2003 et qui en compte
65 en janvier 2004. SEULE COMPAGNIE AU MONDE À SE POSITIONNER EN BIONIQUE HUMAINE On évalue que 400 000 personnes âgées de 25 à 55 ans amputées au-dessus du genou, pour qui la jambe bionique de Vichtom apporterait une totale autonomie, vivent actuellement dans les pays développés. C'est dire que la jeune compagnie de Québec a de belles années devant elle! Mais pourra-t-elle maintenir sa volonté de se positionner parmi les références mondiales en bionique humaine - elle serait d'ailleurs actuellement la seule au monde à le faire, selon les dires de Benoit Côte - et maintenir son choix stratégique de se développer en solitaire à Québec, une ville pleine d'avantages pour les entreprises de R&D, mais qui est loin d'être un cluster dans cette branche spécialisée de la santé humaine? « Bien sûr que notre entreprise peut rester à Québec. Ici, la qualité de vie, le créativité, les mesures fiscales offrent globalement un modèle d'affaires excessivement performant », précise celui qui fut le premier à investir dans cette entreprise, en l'an 2000, et qui est ensuite devenu son pdg, depuis novembre 2002. Parlant des mesures fiscales favorables du Québec, l'homme d'affaires pense-t-il qu'elles seront admissibles assez longtemps pour ses besoins? « Non, mais assez longtemps pour qu'on se fasse un nom à l'international ». Un nom à l'international que Victhom tentera de bâtir dans des marchés déjà bien en mire. « Les prochaines cibles commerciales seront les marchés de l'incontinence et de l'acuité visuelle, qui offrent beaucoup de potentiel », confirme Benoit Côte. Depuis janvier 2003, Vichtom est une société à capital ouvert inscrite à la bourse de Toronto (Bourse de croissance TSX : VHB).
Connue pour avoir mis au point la première jambe bionique au monde,
l’entreprise Victhom, un chef de file dans le marché des orthèses et des
prothèses, ambitionne de devenir un centre d’excellence en bionique
humaine. En janvier 2003, l’entreprise, installée à Saint-Augustin, a
lancé son premier appel public à l’épargne qui lui a permis de récolter la
somme de 3 millions de dollars. M. Côte a aussi conclu un important
partenariat au printemps dernier avec la firme islandaise Ossur, le
deuxième plus important fabricant de produits prothéiques dans le monde,
afin de peaufiner son produit, de tester les marchés étrangers et de
commercialiser sa jambe bionique dans plus d’une quarantaine de pays.
Très présente sur le plan international, l’entreprise a fait l’objet de plusieurs reportages élogieux dans des médias aussi réputés que le Business Week, le CBC News Report, et plusieurs autres, elle réalise aussi des travaux en collaboration avec plusieurs centres universitaires de recherche tant au Canada, qu’en France et en Russie. Enfin, après avoir percé le marché des orthèses et des prothèses, Monsieur Côte souhaiterait bien s’attaquer à celui des biomédicaux et des neurotechnologies. |
Commerce Monde #38 |