SOMMAIRE Stratégie par Daniel Allard L'initiative de cet indice original vient de l'Institut Fraser de Vancouver. Sur une échelle de 10 points, les chercheurs classent les pays selon leur degré de « liberté économique ». L'organisme de recherche et de réflexion politique et économique a basé son étude sur les institutions comparables de différents pays qu'il croit essentielles au maintien et au développement de la règle de droit, des droits de la propriété, de la liberté de faire du commerce et au maintien de gouvernements de tailles raisonnables. « Libérer les gens économiquement encourage le dynamisme et les initiatives individuelles et met une nation sur la voie de la croissance économique », explique dans un communiqué le prix Nobel et créateur de l'indice de liberté économique, Milton Friedman. Il n'y a pas vraiment de surprises dans les tableaux 1 et 2 listant les pays de tête et les pays en queue de cette classification totalisant cette année 123 pays. La place de choix de Hong Kong, au premier rang, malgré sa rétrocession à la Chine il y a quelques années, pourrait en surprendre plusieurs, mais elle ne fait que démontrer la validité du traité international en découlant qui y garantit pour un 50 années supplémentaires un statut particulier. Les dix pays de tête sont tous des économies dynamiques du groupe des pays les plus développés du monde (et presque tous de culture anglo-saxonne). Tableau 1
(...) (Source: Institut Fraser, Vancouver, juillet 2003) À l'analyse, les surprises viennent plutôt des pays qui ne sont pas dans la liste de tête, malgré qu'ils soient de grandes puissances économiques. Par exemple, tous les grands leaders économiques du G7 ne sont pas dans le groupe de tête: l'Allemagne (20e), le Japon (26e), l'Italie (35e) et la France (44e). Un résultat qui s'explique en bonne partie par le critère de l'interventionnisme étatique que l'indice décourage. Les fortes traditions en ce sens pèsent assurément lourd dans le 44e rang de la France et le 35e rang de l'Italie. Mais à contrario, les places relativement éloignées de l'Allemagne et du Japon dans le palmarès démontrent que la puissance d'une économie ne dépend pas absolument d'un niveau maximal de « liberté économique ». La Chine Autre surprise : au 100e rang, la Chine (avec 5,5 points), politiquement toujours communiste, fait nettement mieux que la Russie 112e (avec 5 points). Les conséquences de l'entrée officielle de la Chine à l'OMC en décembre 2001, alors que la Russie négocie encore son adhésion, expliqueraient-elles ce qui semble un paradoxe? Devenue farouchement capitaliste, il est vrai que la Russie peine à garantir des institutions saines et la sécurité des gens d'affaires. LE CANADA AU 6e RANG Avec 8,1 points sur 10 en 2003, le Canada mérite pour sa part le 6e rang cette année. Une position plutôt stable, puisque le classement de l'an dernier lui donnait le 7e rang. Important partenaire économique du Canada, le Mexique se classe, lui, au milieu avec le 69e rang sur 123. Les dix pays fermant la liste ne sont, pour leur part, pas tous dans la même région du monde. Deux sont d'ailleurs en Europe: l'Ukraine et la Roumanie. Et si sept sont en Afrique, le pire n'est pas dans ce continent puisque le 123e rang revient au Myanmar (l'asiatique Birmanie rebaptisée par une junte militaire aux politiques carrément autarciques). Tableau 2 (...)
(Source: Institut Fraser, Vancouver, juillet 2003) |
Commerce Monde #37 |