SOMMAIRE 42 jumelages et autres liens à gérer par Daniel Allard Comme prévu, nous sommes en septembre et le rapport est rendu sur le bureau du maire. Avec qui faut-il jumeler la Ville de Québec? Que faire de l'héritage international des treize anciennes villes? Bientôt deux ans après la naissance de la nouvelle ville, le sujet sera prochainement d'actualité. Le mandat de gérer la quarantaine d'ententes bilatérales liant la Ville de Québec avec d'autres villes dans le monde avait été confié au nouveau Commissariat aux relations internationales, créé en mars 2003. Mais la réflexion de fonds initiale a été ensuite confiée à un fonctionnaire du Ministère des Relations internationales du Québec, André Saint-Laurent, prêté pour les fins de l'exercice avec mandat de donner une liste de critères et de faire des recommandations. " L'étude est en cours (...)d'ici l'automne, cette question-là va être réglée ", affirmait, en mai, Denis Gervais, le commissaire général aux relations internationales de la ville, en entrevue avec COMMERCE MONDE. Effectivement, « le rapport est sur le bureau du maire », a confirmé monsieur Gervais, en ce début de septembre 2003. Et comme il le prévoyait, ce sujet pourrait être réglé d'ici l'automne. Pourrait...! Dans l'agenda politique déjà chargé de l'automne qui arrive, le maire Jean-Paul L'Allier doit maintenant décider s'il portera ce dossier uniquement devant le Comité exécutif, ou s'il optera pour un débat public plus large au Conseil municipal. Un choix qui aura, on peut s'y attendre, des conséquences sur l'aboutissement et la durée du processus. Le chef de l'opposition, Jacques Langlois, également en entrevue lors de notre édition de novembre 2002, s'était dit d'accord avec la nécessité de réévaluer toutes les ententes. Il avait même analysé la situation en concluant à la quasi-obligation de lier la stratégie de recrutement de nouveaux immigrants à celle des jumelages et autres ententes bilatérales de la ville à travers le monde: « Il y a du ménage à faire (…)Qui est actif? Qui l'est moins? Tout cela doit ne servir qu'à dynamiser les relations de la nouvelle ville avec l'extérieur (…)D'autres part, les prévisions démographiques pour la Région métropolitaine de recensement donnent un +800 habitants d'ici 2015. C'est rien! Ou bien on fait des enfants, ou bien on favorise l'immigration. Alors, est-ce qu'il est pensable qu'à travers ces ententes-là, ces liens d'amitié, il soit possible de susciter suffisamment d'intérêt pour susciter suffisamment d'immigration? Donc il va falloir se donner des objectifs avec ses ententes et une stratégie pour en tirer avantage. Et ce qu'on peut penser, à court et moyen terme, c'est de favoriser l'immigration vers Québec... », avait-il dit. Jacques Langlois avait aussi dit ce qu'il pensait de la procédure à suivre : « Il va falloir se doter d'une Politique, d'orientations concernant ces ententes. Je pense que le Conseil doit le faire. Il faut sortir une résolution à partir d'une proposition à l'interne (...)Mais une chose est certaine, l'argent est rare et il faut s'assurer que cela soit rentable... Sans en faire un débat au Conseil, je m'attends à des séances de travail là-dessus pour brosser nos stratégies de maintien et de développement de ces ententes-là... Non, il n'y a pas de commission spécifique du Conseil sur ce sujet. Mais le Comité exécutif peut créer un comité ad hoc, par exemple, et ça nous sommes ouverts là-dessus », étaient ses mots d'alors. Au cabinet du maire L'Allier, on confirme simplement que le rapport est à l'étude. Ce processus de réflexion n'a d'ailleurs pas empêché la nouvelle ville de s'engager dans de nouveaux liens internationaux depuis la fusion du 1er janvier 2002. Des pactes d'amitié ont été conclus avec Saint-Pétersbourg (en Russie) et Liège (en Belgique) en 2002. Et le maire L'Allier vient aussi de signer un pacte d'amitié avec la Ville de Paris, dans le cadre d'une visite de son homologue à Québec, le 5 septembre 2003. À y regarder de près, il trouvera d'ailleurs des arguments en faveur de la nouvelle ville, car la moitié des liens de l'héritage - au moins 20 ententes - étaient pour ainsi dire inactifs, prouvant d'une certaine manière, que les anciennes villes de ce qui était la Communauté urbaine de Québec, n'avaient pas toujours toutes les ressources pour assumer correctement leurs engagements ailleurs dans le monde. Québec la Nouvelle, doit maintenant décider comment elle fera mieux! VILLE DE QUÉBEC ÉTAT DE SITUATION
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Commerce Monde #37 |