SOMMAIRE Un projet sur la bonne voie par Daniel Allard Signe des temps, des citoyens Québécois cumulant en plus une origine étrangère veulent s'organiser pour aider Québec à améliorer son rayonnement et son commerce international. Un projet de création d'une association rejoignant les Algériens, les Marocains, les Libyens et les Tunisiens avec des Québécois chemine actuellement à Québec. On peut au passage souligner aussi, dans la même veine, la création toute récente de l'Association des étudiantes et étudiants internationaux de l'Université Laval (ASÉTIL). « Je compte convoquer tout le monde dans la première semaine du mois d'octobre... », explique Slim Saïdani, au coeur du projet de l'Association Culturelle et Économique Québec-Maghreb. Les prochaines semaines devraient même voir l'annonce du lancement officiel de ladite association, car l'idée n'en est pas à ses premiers balbutiements, bien au contraire. Plusieurs rencontres et procès-verbaux, depuis novembre 2002, prouvent le sérieux de l'affaire. « Dans une perspective de participation à la création d'un pont solide et dans un souci continuel d'assurer aux PME/PMI québécoises un capital relationnel sans cesse évolutif... », cette initiative a été entreprise par une dizaine de personnes du secteur privé de la ville de Québec (avocat, agent de voyage, firmes d'informatique et de télécommunication, consultant, formateur, etc.) « Elle constituera un centre de relais stratégique Nord-Sud «croisé» renforçant la présence de personnalités maghrébines de culture et d'affaires dans la Vieille Capitale », explique encore un document de préparation. On parle aussi de « ...bourse de partenariat entre les entreprises québécoises et du Maghreb » et « d'augmenter la valeur perçue des produits et services des PME/PMI de la ville de Québec sur un nouveau bassin de 70 millions d'habitants en grande majorité francophones ». On souhaite aussi « ...être à l'affût des nouvelles opportunités d'affaires en Afrique du Nord et particulièrement au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye ». Bref, une initiative privée s'inscrivant dans une démarche proactive voulant solidifier les liens culturels et d'affaires déjà existants entre la ville de Québec et les pays du Maghreb. « Nous souhaitons ainsi contribuer à édifier un ensemble régional intégré à la mondialisation plus viable et plus durable que ne l'ont été les expériences isolées passées entre les entreprises de Québec et des pays du Maghreb », précise Slim Saïdani, qui est aussi pdg de Groupe-conseil Nexus Inc. L'équipe d'experts en commerce international que constitue cette dernière a d'ailleurs prouvé à maintes reprises, depuis deux ans, ce que l'intérêt pour le commerce Québec-Maghreb peut donner. En mars 2003, Groupe-conseil Nexus était fier d'annoncer que son client, Telus Solutions d'affaires, avait remporté un important contrat en Tunisie. Ce contrat vise l'élaboration d'une architecture détaillée des traitements informatiques et des processus de travail reliés à la mise en oeuvre des «télé-déclarations trimestrielles de salaires des employeurs et des télé-paiements de leurs cotisations» auprès de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale tunisienne. En juillet 2002, c'était le bureau de Québec de DMR Conseil qui obtenait avec leur expertise le contrat pour la réalisation du premier des cinq volets de GÉONAT; un projet de 4,3 millions $ qui a pour but de favoriser la gestion optimale et durable des ressources et du territoire de la Tunisie avec l'aide de la géomatique. Et en mai 2002, une nouvelle entreprise tuniso-québécoise, Can Tech Tunisie, était créée avec leur aide en vertu d'un accord signé entre Informatique DBD, de Québec, et Stratégies It Consulting, de la Tunisie. En décembre 2002, l'entreprise qui a son siège social sur la rue Maguire, à Québec, et possède aussi un bureau à Tunis, annonçait sa propre expansion à travers le monde arabe avec l'ouverture d'une représentation aux Émirats Arabes Unis. |
Commerce Monde #37 |