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par Daniel Allard

Les organismes de valorisation de la recherche universitaire sont monnaie courante au Québec depuis plusieurs années. Toutes les institutions universitaires du Québec sont d'ailleurs impliquées dans l'une ou l'autre des quatre structures de la sorte, qui existent actuellement au Québec (voir l'encadré ci-bas). Ce qui cause une véritable surprise, voire même un précédent au Canada, c'est que certaines universités décident maintenant d'investir directement de l'argent propre dans ce monde du capital de risque. Et pas de petites sommes : on parle ici de 11 millions $!

En effet, les universités McGill, de Sherbrooke et Bishop, ainsi que le Centre universitaire de santé de l'Estrie, ont décidé d'ajouter ensemble 11 millions $ de leur propre argent à la somme de 15 M$ qui constituait déjà le fonds MSBI, de par les contributions de Valorisation Recherche Québec, un organisme public, et d'autres partenaires.

« Cela va créer un précédent au Canada et changer les mentalités », explique Chris Arsenault, qui travaille maintenant à temps plein pour MSBI, déjà une équipe de trois professionnels, qui a pignon sur rue sur la prestigieuse avenue McGill College, rien de moins! Il est vrai que MSBI pèse déjà près de 30 M$.

Créé en décembre 2001, après trois mois, on constatait que le fonds était trop petit pour le savoir qui sort des universités! Le premier engagement du fonds avait la hauteur de 420 000$ pour appuyer les six premiers emplois d'un groupe de l'Université McGill, qui a aussi reçu l'appui d'un Venture Capital des États-Unis. Reste maintenant à voir comment l'originalité de la « manière » MSBI jouera sur les autres acteurs: SOVAR, UNIVALOR et VALEO.

Quatre organismes du genre au Québec, est-ce trop? « Mon avis, c'est qu'il est encore trop tôt. Les universités commencent à peine à apprendre à travailler avec le monde des Venture Capital. À terme, oui, peut-être qu'émergera un seul fonds au Québec », avance Chris Arsenault.