SOMMAIRE
Statistiques du commerce mondial
Pour l'OMC, les résultats décevants montrent
l'importance d'accélérer les négociations commerciales
(CMQC) Après la parution de la publication de l'OMC
intitulée Statistiques commerciales internationales, le Directeur
général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Supachai
Panitchpakdi, a fait la déclaration suivante: « Les résultats
commerciaux décevants enregistrés pour 2001 et le premier semestre de 2002
montrent qu'il importe de faire progresser les négociations au titre du
Programme de Doha pour le développement. Si la baisse des importations et
des exportations résulte de facteurs macro-économiques, il est évident que
des mesures doivent être prises pour accroître la confiance et donner les
assurances fondamentales nécessaires à un relèvement des niveaux de
croissance. Les dirigeants politiques pourraient par exemple faire savoir
très clairement aux consommateurs, aux producteurs et aux marchés qu'ils
ont l'intention d'aller de l'avant dans le domaine du renforcement de la
libéralisation commerciale dans le cadre du Programme de Doha pour le
développement. Ces négociations se sont raisonnablement bien engagées mais
il est temps maintenant d'avoir des propositions concrètes qui permettront
de les faire passer à l'étape suivante. La date fixée pour l'achèvement de
ces négociations est le 1er janvier 2005 et il existe d'ici là de
nombreuses dates limites intermédiaires. Il est essentiel que ces dates
limites soient respectées et que ces négociations restent sur la bonne
voie. Dans un monde caractérisé par l'incertitude et les divisions, il est
vital d'élaborer un ensemble commun de règles et de principes commerciaux
pour le XXIe siècle. »
Les principales caractéristiques de l'évolution du
commerce mondial relevées par cette récente étude de l'OMC posent
effectivement beaucoup de questions:
* L'année 2001 a été caractérisée par la première
diminution du commerce mondial de marchandises en volume depuis 1982 et la
première baisse de la production mondiale de marchandises depuis 1991. La
croissance du PIB mondial n'a progressé que de 1% environ grâce à un
secteur des services plus robuste. L'évolution constatée en 2001 a
constitué un renversement de tendance considérable par rapport à l'année
précédente, où le commerce et la production avaient enregistré leurs
meilleurs résultats depuis plus d'une décennie.
* La valeur en dollars du commerce mondial de
marchandises a diminué de 4,5%, soit la régression la plus forte depuis
plus d'une décennie. Pour les services commerciaux, le recul marginal
observé en 2001 a été le premier depuis 1983.
* L'activité économique mondiale a repris pendant le
premier semestre de 2002 et le commerce mondial a commencé à se redresser
à partir du premier trimestre. Malgré ce retournement de tendance du début
de l'année, la valeur en dollars des exportations mondiales de
marchandises est restée inférieure de 4% au niveau de l'année précédente.
Pendant les six premiers mois de 2002, les importations de l'UE et des
États-Unis ont baissé de 6%, alors que celles du Japon et de l'Amérique
latine ont reculé de plus de 10%. Cependant, la Chine et la Fédération de
Russie ont nettement accru leurs importations, de 10% et de 7%,
respectivement.
* Si la dynamique de la reprise constatée dans les pays
de l'OCDE et les pays en développement asiatiques se maintient
pendant les deux derniers trimestres de l'année 2002, le volume du
commerce mondial de marchandises devrait s'accroître de 1% en 2002. Le
relèvement des prix en dollars (sur une base annuelle) pendant le second
semestre de 2002 devrait être général et intéresser tous les principaux
groupes de produits, les produits manufacturés, le pétrole brut et les
produits autres que les combustibles.
EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE
Le Conseil général approuve l'accession
Le Conseil général de l'OMC a approuvé
l'accession de l'ex-République yougoslave de Macédoine à l'Organisation
mondiale du commerce. Après la décision le Ministre de l'économie,
Besnik Fetai, a signé le Protocole d'accession, mettant
fin officiellement au processus de négociation entamé en décembre
1994.
Le Protocole d'accession est actuellement soumis,
pour ratification, au Parlement de l'ex-République yougoslave
de Macédoine. Trente jours après que le Secrétariat aura reçu
la notification officielle de cette ratification, le pays deviendra
Membre de l'OMC.
Le commerce international de marchandises de
l'ex-République yougoslave de Macédoine s'est élevé à 2,8 milliards
$US en 2001, dont 1,17 milliard pour les exportations et 1,63 milliard
pour les importations. En 2000, le commerce total de services a
atteint 631 millions $US dont 281 millions pour les exportations et
350 millions pour les importations.
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* Tous les secteurs du commerce ont subi les
conséquences du ralentissement mondial. Les exportations de produits
manufacturés ont baissé de 2,5% alors que le commerce des produits
agricoles et miniers n'a progressé que de 1,5%, soit sensiblement moins
que l'année précédente.
* De toutes les régions, c'est l'Amérique du Nord qui a
enregistré la baisse la plus forte du volume des exportations et des
importations de marchandises (5% et 3,5% respectivement) en 2001. Sur le
plan du recul des exportations, l'Asie n'a été devancée que par l'Amérique
du Nord et la baisse de ses importations a été égale à la moyenne
mondiale. Les importations de l'Europe occidentale se sont contractées de
3%, soit davantage que les exportations, qui ont diminué de 1%.
* Les économies en transition ont enregistré
d'excellents résultats sur le plan de la croissance du commerce dans un
environnement mondial défavorable. Un nouveau renforcement des liens en
matière de commerce et d'investissement entre l'UE et l'Europe centrale et
orientale y a largement contribué. L'Afrique et le Moyen-Orient ont
importé davantage, malgré une baisse des prix des combustibles, en 2001.
* En 2001, année où la Chine a accédé à l'OMC, les
résultats commerciaux de ce pays sont restés remarquablement bons à la
fois pour le commerce des marchandises et celui des services. Dans le
classement des exportateurs et importateurs de marchandises, la Chine a
occupé la quatrième place devant le Canada (en comptant l'UE comme un seul
pays). Les exportations et les importations chinoises de services
commerciaux ont augmenté de 9% alors que le commerce mondial des services
a stagné.
* La part des pays en développement dans les
exportations mondiales de marchandises a baissé en 2001 pour passer à 29%,
mais elle est restée nettement supérieure au niveau de 1995, où elle était
proche de 26%. La part des pays en développement dans les importations
mondiales de marchandises a stagné à 26% et n'est pas encore revenue à son
niveau record de 1997.
* Un petit nombre de pays en développement contribuent
pour beaucoup à déterminer les résultats du commerce des marchandises des
pays en développement. Cinq pays en développement sur 150 sont à l'origine
de plus de 60% des exportations de produits manufacturés des pays en
développement. La concentration par pays des exportations des pays en
développement - mesurée en fonction des cinq principaux exportateurs -
s'est renforcée pendant les années 90, en grande partie à cause de la
forte croissance du commerce enregistrée en Chine et au Mexique.
* Malgré un environnement défavorable dans lequel le
commerce mondial s'est contracté, la baisse des prix des produits de base
et le ralentissement de la demande dans les principales régions
développées, le groupe des pays les moins avancés est parvenu à faire
progresser ses exportations aussi bien que ses importations. Une forte
augmentation du volume des exportations à la fois de produits primaires et
de produits manufacturés a plus que compensé l'incidence de la baisse des
prix pour beaucoup de produits primaires. Le groupe des huit PMA
qui exportent principalement des produits manufacturés a accru ses
exportations en dollars de près de 10%.
* La part de l'ensemble des échanges entre les parties
aux quatre principaux accords commerciaux régionaux dans le commerce
mondial des marchandises s'est accrue en 2001 pour passer à 36%. Ce
résultat est dû à la faible augmentation de la part du commerce intra-UE
dans le commerce total de l'UE, alors que la part du commerce entre les
parties a diminué pour l'ALENA, l'ANASE et le MERCOSUR.
Qui seconde Supachai Panitchpakdi?
Supachai Panitchpakdi, Directeur général de
l'Organisation mondiale du commerce, a annoncé le nom des quatre personnes
qui seront ses Directeurs généraux adjoints pour trois ans à partir du 1er
octobre 2002. Après avoir consulté les gouvernements des pays Membres de
l'OMC, il a choisi les adjoints suivants: MM. Roderick Abbott,
Kipkorir Aly Azad Rana, Francisco Thompson-Flôres et Rufus
H. Yerxa.
Roderick Abbott
Notice biographique
Au cours d'une carrière de 40 ans avec le Board of
Trade de Londres, puis (depuis 1973) à la Commission des Communautés
européennes, Roderick Abbott a été associé à presque tous les aspects de
la politique commerciale multilatérale, et en particulier aux négociations
et au règlement des différends. Il était encore récemment Directeur
général adjoint à la DG commerce de la Commission et, auparavant,
Ambassadeur et chef de délégation à Genève (de 1996 à 2000). En cette
qualité, il a participé à chacune des quatre Conférences ministérielles
déjà tenues par l'OMC, de Singapour à Doha, et a été associé de près aux
travaux du nouvel Organe de règlement des différends de l'OMC, notamment
dans le cadre de quelques-unes de ses premières affaires les plus
importantes, comme celle du régime d'importation des bananes des CE.
Durant les années 90 et le Cycle d'Uruguay, il a été membre directeur du
groupe de pilotage de la Commission, chargé de superviser la position de
négociation des CE dans tous les domaines et, au cours des dernières
étapes, il a été négociateur principal dans le cadre des négociations
tarifaires. Il a présenté les trois premiers examens de la politique
commerciale des CE faits entre 1991 et 1995. Dans les années 80, il a
régulièrement participé aux réunions des Ministres du commerce extérieur
de la Quadrilatérale et aux Réunions ministérielles du GATT de 1982 et de
1984. Il a été négociateur principal de la Commission pour les aspects de
l'élargissement des CE touchant au GATT en 1981 et 1985 (ainsi qu'en
1995). Il a représenté la Commission au Comité des échanges de l'OCDE puis
à son Comité exécutif en session spéciale (CESS), et a participé à la
session de 1981 de la CNUCED à Belgrade. Il a participé à la Réunion
ministérielle de Tokyo qui a lancé le Tokyo Round en 1973 et, durant les
négociations (1975 à 1979), il a été attaché à la délégation des CE à
Genève, chargé en particulier des accords sur les obstacles non
tarifaires, des restrictions quantitatives et de la négociation de
nouvelles règles sur les mesures de sauvegarde.
Il a été en poste à Genève pour la première fois à la
fin des années 60, durant la période de mise en œuvre des résultats du
Kennedy Round, et a présidé le Comité de la balance des paiements du GATT
en 1970-1971. Il a obtenu une licence (B.A.) de l'Université d'Oxford en
1962 avec la mention “Greats”.
Kipkorir Aly Azad Rana
Notice biographique
Kipkorir Aly Azad Rana a accompli une carrière éminente
au service du gouvernement kényen, en qualité de haut représentant auprès
de différentes organisations internationales, dont l'OMC et l'ONU. Il est
actuellement consultant international en matière de politiques et de
négociations multilatérales et bilatérales relatives au commerce et à
l'investissement. Après avoir été chef de mission adjoint à Tokyo
(1993-1996), il a été nommé au poste de Représentant permanent adjoint
auprès de l'ONU à New York et de représentant suppléant/coordonnateur de
la délégation du Kenya au Conseil de sécurité des Nations Unies (1997). Il
est rentré brièvement à Nairobi en 1998 pour occuper le poste de
Secrétaire permanent au Cabinet du Président, responsable de la
coordination du développement, avant d'être nommé Ambassadeur et
Représentant permanent auprès de l'ONU à Genève (1998-2000). Entre 1999 et
2001, M. Rana a été coordonnateur des délégations africaines auprès de l'OMC,
chef du Groupe d'experts africains à la Conférence ministérielle de l'OMC
de Seattle (États-Unis), chef de la délégation du Kenya pour l'examen de
la politique commerciale de ce pays à l'OMC et haut conseiller en
politique commerciale du Ministre du commerce et de l'industrie. Il a
représenté son gouvernement à de nombreuses réunions et conférences
internationales, notamment la Xème session de la CNUCED à Bangkok
(Thaïlande) en 2000, les Sommets du G15 du Caire (Égypte) en 1998 et de la
Jamaïque (2000), la Conférence des plénipotentiaires de l'Union
internationale des télécommunications tenue à Kyoto (Japon) en 1994 et à
Minneapolis (États-Unis) en 1998, et la 3ème Conférence des Nations Unies
sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace, tenue à
Vienne (Autriche) en 1999, où il était chef de la délégation nationale.
Il est titulaire d'une maîtrise de science politique
(1975) et d'un doctorat de philosophie de l'Université de Californie à Los
Angeles (1990).
Francisco Thompson-Flôres
Notice biographique
Francisco Thompson-Flôres a une grande expérience de
diplomate et de négociateur commercial pour le gouvernement brésilien. Il
est actuellement Ambassadeur à Montevideo (Uruguay). Il est entré au
Ministère des affaires étrangères en 1959, spécialisé dans les affaires
économiques et commerciales, et a été Sous-Secrétaire général de ce
ministère entre 1985 et 1988. Il a été attaché aux ambassades du Brésil à
Londres (1961-1964), Bruxelles (1964-1967) et Washington (1973-1976), puis
Ambassadeur à Buenos Aires (1988-1992), à Bonn (1992-1995), près le
Saint-Siège (1995-1998), et à Montevideo (depuis 2000). Entre 1979 et
1999, il a aussi été Secrétaire à la coopération économique et technique
internationale au Secrétariat de la planification de la présidence de la
République (1979), coordonnateur des affaires internationales au Ministère
de l'agriculture (1979-1983), et Représentant personnel du Président de la
République pour les questions concernant l'Amérique latine et le Sommet
Caraïbes-Union européenne (1998-1999). Il a une vaste expérience de
négociateur commercial, ayant été membre fondateur du Groupe de Cairns,
négociateur en chef dans le cadre du processus de négociation entre le
Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay qui a débouché sur la
création du MERCOSUR (1985-1988), membre du Comité consultatif pour les
questions d'intégration de la présidence de la Banque interaméricaine de
développement, membre du Conseil consultatif du réseau de recherche
économique du MERCOSUR et Président du groupe de négociation sur
l'agriculture dans le cadre de la zone de libre-échange des Amériques
(1999-2000).
Il est titulaire d'un diplôme de philosophie de
l'Université de Poitiers (France) et d'un diplôme d'économie de la London
School of Economics (Royaume-Uni).
Rufus H. Yerxa
Notice biographique
Rufus H. Yerxa est un diplomate et juriste très
expérimenté en matière de commerce international, qui a occupé de hautes
fonctions au commerce extérieur pour plusieurs gouvernements des
États-Unis, tant républicains que démocrates. Il a aussi été directeur
d'un très important comité du Congrès chargé des questions commerciales
internationales et avocat. Entre 1989 et 1993, il a été en poste à Genève
en qualité d'Ambassadeur et Représentant permanent des États-Unis auprès
du GATT, et il a représenté son pays à de nombreuses réunions, procédures
de règlement des différends et négociations du GATT. À ce titre, il a joué
un rôle clé dans les négociations du Cycle d'Uruguay. En 1993, il est
retourné à Washington occuper le poste d'adjoint du Représentant des
États-Unis pour les questions commerciales internationales, bras droit du
négociateur en chef du gouvernement des États-Unis. En cette qualité, il a
été responsable de l'achèvement des négociations sur l'ALENA et des
négociations du Cycle d'Uruguay et de l'Accord sur l'OMC, et chargé
d'obtenir la ratification de ces deux accords par le Congrès. Avant de
travailler comme adjoint du Représentant des États-Unis pour les questions
commerciales internationales, il a été un des principaux experts du
Congrès en matière de commerce international. Entre 1981 et 1989, il a
travaillé comme directeur du Sous-Comité du commerce international du
Comité des voies et moyens de la Chambre des représentants. Il a supervisé
la rédaction et la promulgation de plusieurs importantes lois sur le
commerce extérieur et en particulier de la Loi générale sur le commerce de
1988, qui a fait date. Depuis 1995, M. Yerxa est avocat. Il a passé trois
ans à Bruxelles en tant qu'associé d'une des principales études d'avocats
des États-Unis, où il a représenté des clients américains dans des
affaires concernant la réglementation européenne et le commerce
international. En 1998 il a été engagé par la société Monsanto où il a été
d'abord conseiller juridique général pour les questions européennes puis
conseiller juridique pour les questions internationales.
M. Yerxa est titulaire d'une licence (B.A.) de
l'Université de Washington en 1973, d'un diplôme (J.D.) de l'Université de
Puget Sound en 1976 et d'une maîtrise de droit international de
l'Université de Cambridge (1977). Il est membre des barreaux du District
de Colombia et de l'État de Washington.
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