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Délégation du Québec à Boston
L'équipe de François Lebrun priorise le domaine de la santé

par Daniel Allard

Son passage à Québec, fin octobre, fut prétexte à une entrevue téléphonique qui tombait bien. Depuis 18 mois, la délégation du Québec à Boston roule à plein régime. Son patron était prêt pour un petit bilan: « Bien que j'y sois présent depuis janvier 2000 et que nous sommes ouverts depuis juin 2000 alors que l'ouverture officielle date de septembre 2000, c'est véritablement depuis mai 2001 que nous fonctionnons à plein régime », explique François Lebrun, délégué en titre. Lorsqu'il est parti réouvrir une délégation à Boston, on lui promettait une équipe de six personnes.

Une première délégation du Québec y avait été ouverte en 1969. En 1996 les coupures obligèrent à ne conserver que les 4 employés locaux, en oubliant le statut de délégation. Ce travail plutôt dans l'ombre est enfin du passé. Dans le courant de l'an dernier, il fut même autorisé à avoir une équipe de neuf personnes. « Maintenant, nous sommes complet, je n'ai pas l'intention d'en demander plus. J'ai un directeur aux affaires publiques et un aux affaires économiques, en plus de 6 employés locaux. La priorité c'est l'économique. Il y a cinq personnes à temps plein à l'économique, en plus de moi qui y consacre beaucoup de temps. Une excellente équipe qui fonctionne à plein régime », poursuit-il.

« En 2001, nous avons ouvert 350 dossiers à notre service économique », explique le délégué Lebrun. Preuve que le travail ne manque effectivement pas. « Environ 15% des exportations du Québec se font en Nouvelle-Angleterre. Nous avons un rôle important pour les PME du Québec. De plus en plus, nous agissons également dans les deux sens. Avec notre direction des affaires économiques, nous tentons aussi d'attirer des investissements américains au Québec. Surtout dans le domaine de la santé ».

Pourquoi la santé? « Un comité, que préside Montréal International et où le gouvernement fédéral et le Québec sont présents, a récemment décidé d'accorder une priorité au développement des sciences de la santé. Pour notre part, il nous faut lier des alliances stratégiques avec les cerveaux de Boston et trouver du capital de risque pour nos entreprises au Québec. Les gens oublient trop que Boston est la capitale mondiale des fonds mutuels et la 4ièm place financière au monde, après New York, Londres et Tokyo. Pensez seulement à la présence de Fidelity Investments, qui vient justement d'investir dans Maax avec une acquisition de 10% du capital.» L'ancien président d'Investissement Québec François Lebrun se sent évidemment en terrain connu.

Boston, c'est la capitale mondiale
des fonds mutuels; la 4ièm place financière
au monde, après New York,
Londres et Tokyo

À la délégation de Boston qu'il dirige maintenant, l'économique ne prend pas toute la place. « Nous avons aidé un peintre de la région de Québec à faire une exposition ici, à Boston. Nous venons de contribuer à l'organisation d'une mission culturelle de plusieurs entreprises du Québec au New Hampshire. Un échange d'exposition a, entre autres, été conclu », poursuit-il.

Voit-il le prolongement de l'autoroute 75 jusqu'à Saint-Georges-de-Beauce et la frontière avec le Maine comme une priorité? Est-ce un véritable problème de transport à régler? « On nous a présenté cela comme un problème urgent à régler. Mon raisonnement est que si on améliore les infrastructures de transport entre les deux pays le développement du commerce sera certainement plus facile. »

Avec un gouvernement du Québec beaucoup plus présent maintenant sur la scène bostonnaise, le délégué François Lebrun confirme qu'il a aussi appris à bien travailler avec l'équipe du Consulat du Canada dans la même ville: « Sur le terrain, on a d'excellentes relations avec le consulat canadien. »