SOMMAIRE
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L’ENFER DE LA FRONTIÈRE, avec
Pierre Dolbec
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LES PIÈGES À ÉVITER AU MEXIQUE,
avec Marc-André Turcotte
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Pièges liés à des attitudes
latino-américaines
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Pièges liés à des
attitudes québécoises
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Comment le quatrième groupe
de presse au Canada a-t-il procédé pour réussir son entrée sur le marché
mexicain? Les gens d’affaires du Québec connaissent tous le site Internet
lesaffaires.com. Moins le nouveau bocasofa.com.
Pour s’expansionner,
l’empire de Rémi Marcoux avait d’abord traversé, plus tôt dans les
années 90, une première frontière pour acquérir une imprimerie à
Philadelphie. En 1997, le groupe Transcontinental décide d’ajouter
des acquisitions non seulement au Mexique, mais également dans trois
autres pays latino-américains d’Amérique du Sud. “L’idée était d’évaluer
ces différents marchés. Nous avons finalement choisi de nous installer au
Mexique”, se rappelle Roger Bélair, devant la trentaine de gens
d’affaires ayant répondu à l’invitation de Chaudière-Appalaches Export
de venir écouter son témoignage d’homme d’affaires vivant maintenant au
Mexique.
Une fois le choix du pays
réglé - le Mexique - restait à trouver la bonne entreprise
partenaire: “Nous avions identifié quatre imprimeries qui correspondaient
au profil que nous recherchions dans un objectif d’association et non pas
d’acquisition”, continue-t-il. En février 1998, une offre formelle est
faite à Impresora International et le 10 juillet de la même année
Transcontinental achète 51% de cette entreprise familiale de 25 ans
d’expérience (une participation qui est maintenant à 67%).
Cette décision d’affaires a
déjà changé, à sa façon, le paysage de l’industrie de l’imprimerie au
Mexique. Les 6,6 millions de circulaires actuellement distribuées
porte-à-porte à Mexico sont une conséquence de l’arrivée de
Transcontinental dans ce pays. “Nous vendons le double de ce que nous
vendions lors de notre arrivée en 1998. Et on a maintenant un site
Internet, le promobolsa.com”, précise-t-il sous un ton modeste.
Roger Bélair raconte même
que le terrain mexicain était tellement fertile pour le concept de
publi-sac qu’il a réalisé que le consommateur mexicain croit à ce “média
de communication” encore plus qu’au Québec.
APPRENDRE À FAIRE DES
AFFAIRES AVEC LES MEXICAINS
Fait-on des affaires au
Mexique comme au Québec? “Clairement que non”, répond l’homme d’affaires
qui ne cache pas ses erreurs de débutant en terre mexicaine. “Nous sommes
arrivés au Mexique avec une approche très rationnelle. Notre erreur a été
d’échapper le côté culturel”, avoue Roger Bélair.
“Nous sommes arrivés au
Mexique
avec une approche très rationnelle. Notre erreur a été
d’échapper le côté culturel”
“95% des entreprises sont
encore des entreprises familiales au Mexique. Des cas de 6e et 7e
générations ne sont pas rares. Dans ce contexte, le mot-clé de la prise de
décision est CONCENSUS. Mais la hiérarchie de la prise de décision n’est
pas formelle. Il faut le savoir, c’est un processus long et difficile à
prendre, car il vise le mieux être de la situation familiale avant la
simple meilleure décision d’affaires.
(...) Au Mexique, si les
relations familiales sont primordiales - un Mexicain peut refuser de
déménager pour une promotion si le poste l’éloigne de sa famille - alors
les relations sociales sont incontournables (…) le Mexicain va prioriser
ses relations à son travail, la loyauté à l’éthique, les contacts aux
résultats”, schématise Roger Bélair.
“Le Mexicain va
prioriser:
ses relations à son travail
la loyauté à l’éthique
les contacts aux résultats”
Rompu à la culture du pays,
le Groupe Transcontinental y fait des choses qu’il n’imaginerait même pas
au Québec. “Il y a une messe dans le stationnement de l’usine chaque
dimanche. Cette année, nous avons évolué un peu, le Père Noël est arrivé
en voiturette de golf”, raconte, maintenant plus à son aise, celui qui
manifestement vit pleinement son aventure d’échanges interculturels dans
son pays d’accueil.
“Il faut éviter l’attitude
du conquérant”, approfondit-il, en faisant bien comprendre que les deux
guerres que les États-Unis ont eues avec le Mexique ont laissé une trace
qui est encore présente.
Truc parmi tant d’autres:
“Chez-nous, on évite la confrontation en n’ayant pas d’organigramme.
L’entreprise est donc aussi forte que son maillon le plus faible au niveau
de la direction. Mes partenaires mexicains m’avaient convaincu
initialement que cela fonctionnerait”.
Bon joueur, Roger Bélair
raconte qu’il s’était donné un an pour vivre avec cela lors de l’étape de
la vérification diligente. “Dans les faits, personnellement, après deux
semaines, je n’étais plus capable”, (...) et il a donc commencé à faire
changer cette mentalité! “Cela a été dur pour eux et pour nous. La
réalité, avec notre arrivée, c’est qu’ils ont changé de père, en fait.
Donc, il y a finalement eu un processus d’acceptation”.
Processus d’acceptation et
de compréhension mutuelle qui fait maintenant de lui un homme de grand
conseil capable de dire: “Ils veulent surtout savoir que vous êtes proche,
au besoin. De là l’importance d’avoir un Québécois ou un représentant sur
place rapidement.” Autre commentaire du même genre: “Dans la mentalité
mexicaine, on ne se questionne jamais sur la capacité à se faire payer.
Cela occasionne un certain nombre de problèmes, mais il faut s’ajuster”.
Sur le plan
macro-économique,
les gens d’affaires québécois peuvent tirer avantage
du fait que la balance commerciale entre le Québec et le Mexique
est très à l’avantage du dernier; les Mexicains exportent
vers le Québec 10 fois
ce que le Québec vend
au Mexique!
Ce patron d’expérience
avait aussi une information concernant le personnel cadre des entreprises
qui surprendra certainement bien des gens d’affaires au Canada: “Les
employés cadres coûtent beaucoup, beaucoup, beaucoup plus cher qu’ici”. Ce
qui lui fait dire que, finalement, ce n’est pas le cheap labour qui
a attiré Transcontinental au Mexique! Petit détail qui a son importance,
il pense aussi que la femme d’affaires québécoise a autant de chance de
réussir au Mexique qu’un homme.
CONTINUER L’EXPANSION
MEXICAINE
Après ce succès dans la
capitale mexicaine, Roger Bélair n’a pas caché qu’il cible maintenant les
marchés de Cancun, Guadalajara et Monterey. Pour s’établir dans le nord du
Mexique, la construction d’une nouvelle imprimerie est déjà envisagée.
Pour preuve que l’industrie
de l’imprimerie est dynamique et en processus de changement rapide, il
révèle que la moyenne d’âge des équipements est de 12 ans actuellement,
alors qu’elle était de 22 ans il n’y a pas si longtemps. Une modernisation
très rapide a donc été opérée sur le plan des équipements. Toutes les
imprimeries y sont cependant généralistes. Transcontinental se considère
donc comme la première à implanter la spécialisation dans cette industrie
au Mexique. Premier peut-être, mais déjà plus solitaire, car Roger Bélair
n’a pas caché que sa principale crainte concerne l’arrivée récente de
nouveaux imprimeurs étrangers “ qui ont déjà fait changer le marché”,
constate-t-il.
Questionné juste après ce
petit–déjeuner le 23 mai dernier à savoir quand leur nouvelle usine dans
le nord mexicain allait-elle fonctionner, la réponse fût sans hésiter:
“Que ce soit à Monterey, à Tijuana où à Jares, d’ici neuf mois, ça va
fonctionner”. Si ce plan fonctionne toujours, c’est autour de mars
prochain que devrait opérer cette nouvelle usine de Transcontinental.
L’ENFER DE LA FRONTIÈRE
Traverser
les postes douaniers au Mexique peut-être source de bien des maux de
tête pour les transporteurs et les dirigeants d’entreprise. Des
complications peuvent survenir, ce qui aura pour effet de retarder
grandement la livraison de la marchandise désirée, en plus d’éprouver
votre patience à l’extrême.
Au cours d’une journée
de conférences portant sur le Mexique organisée par l’organisme
Chaudière-Appalaches EXPORT, Pierre Dolbec, président et
chef de la direction de Dolbec Y. Logistique International inc.,
a abordé le sujet. Encore aujourd’hui, le mot « patience » est
toujours le mot d’ordre!
POLITESSE ET
DISCERNEMENT
Tout d’abord, mentionnons que le
nombre de lois en vigueur dans chaque pays est très variable. Le
douanier canadien se doit de respecter 73 lois diverses tandis que son
homologue américain doit répondre à un total de 333 lois. Il est donc
normal que vos papiers fassent l’objet d’une vérification plus sévère.
En ce qui a trait au
Mexique, Dieu seul sait combien de lois y sont respectées. Cela
dépend de l’humeur de douanier (ainsi que de son niveau de
corruption). Armé et corrompu : une dangereuse combinaison qu’il faut
avoir en tête lorsqu’on se présente à la douane mexicaine. La
politesse est essentielle si on ne veut pas être retardé inutilement.
Le douanier mexicain
possède un pouvoir presque absolu sur les voyageurs qui entrent sur
son territoire. Il n’est pas forcément obligé de vous expliquer en
détails les raisons d’une fouille et plus vous essayez de le
contredire, plus elle risque d’être longue…
FAUSSES LOIS
M. Dolbec a identifié
deux types de barrières qu’il est possible de rencontrer à la douane
mexicaine. D’abord, les barrières tarifaires, qui constituent les
problèmes que vous pourriez rencontrer si vous ne répondez pas aux
lois « officielles ». Il est donc primordial que tous vos papiers
soient en ordre, afin de ne pas donner de raisons au douanier
d’examiner votre cas davantage. Notez qu’au Mexique, il y a toujours
place à l’interprétation; si la vôtre ne correspond pas à la sienne,
vous risquez des délais importants.
Le deuxième type de
barrières sont celles dites « non-tarifaires ». C’est-à-dire toutes
les raisons qu’un douanier peut inventer pour vous retarder si le cœur
lui en dit.
CASH OR NOTHING
Le crédit, on ne
connaît pas ça au Mexique. Il faut payer en argent comptant
immédiatement sinon on oublie la traversée. C’est la même chose si
l’on veut s’adjoindre les services d’un courtier en douane mexicain :
ses honoraires élevés doivent être payés comptant, sinon il se
trouvera bien d’autres clients.
Autre particularité
frappante, la lenteur du système. La douane aérienne peut nécessiter
de 3 à 5 jours pour approuver votre marchandise tandis que le système
routier peut nécessiter jusqu’à une semaine. « À certaines reprises,
s’ils ont des doutes quant à un certificat quelconque, ils peuvent
l’envoyer à Mexico pour une vérification, précise M. Dolbec.
Résultat : une semaine d’attente. »
En résumé, « soyez,
beau, fin, gentil et prêt avec les douaniers », conseille-t-il. De
plus, rien ne vaut l’expérience pour s’adapter à toutes les surprises
que peuvent nous réserver les douanes mexicaines. Et souvenez-vous :
depuis le 11 septembre, la situation est encore plus corsée! |
LES PIÈGES À ÉVITER POUR REMPORTER
DU SUCCÈS EN AFFAIRES AU MEXIQUE
Marc-André Turcotte,
conseiller en affaires internationales au ministère de l’Industrie
et du Commerce
du
Québec, a effectué plusieurs voyages au Mexique. Il connaît la
mentalité du coin, particulièrement en ce qui concerne les affaires.
Son métier l’a amené à être témoin d’une foule d’expériences de toutes
sortes, heureuses et malheureuses, vécues par des gens d’affaires
d’ici voulant conclure des transactions au Mexique. Il a donc dressé
une liste de « pièges à éviter » pour connaître du succès en sol
mexicain.
Pièges liés à des
attitudes québécoises
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Le piège langagier :
Évitez des formulations telles que « On est les meilleurs », « On a
conquis tel ou tel marché », « On est de classe mondiale »… Ces
phrases vont vous faire paraître présomptueux ou tout simplement
menteur. Elles n’impressionneront pas votre interlocuteur, bien au
contraire.
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Le piège de la
naïveté :
La signature d’une lettre d’intention ou encore d’un contrat
n’est pas aussi importante en Amérique latine qu’elle peut l’être
ici. Ne sautez pas aux conclusions trop vite : votre client ou
partenaire mexicain peut très bien vous sortir une foule de raisons
qui expliquent pourquoi il ne livre pas la marchandise. N’hésitez
pas à placer des clauses de performance très strictes dans vos
contrats, comme police d’assurance.
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Le piège de la
latinité : Il y a beaucoup de traits communs entre les Latinos et les
Québécois. La chaleur humaine et la simplicité, par exemple. Cela
risque de vous mettre trop rapidement en confiance et vous faire
perdre votre objectivité et votre sens des affaires. Restez la tête
froide!
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Le piège de
l’exotisme :
Quand on passe d’une température de –20 Celsius à +20 Celsius, il
est normal de subir un certain choc climatique. Le soleil, les
fleurs, la mer… les beautés des pays chauds peuvent s’avérer des
distractions et vous faire perdre de vue vos objectifs d’affaires.
L’effet du moment peut même vous inciter à déménager! Une décision
que vous pouvez très bien regretter, une fois que vous serez revenu
sur terre…
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Le piège de la
présomption :
Partir sans préparation et sans documentation est une grave erreur.
En se fiant uniquement sur son produit ou son service et en
prétendant pouvoir régler les autres problèmes sur place, on risque
d’avoir des surprises. Dans ces pays où le protocole est très
important, un manque de documentation peut très bien causer une
mauvaise impression.
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Le piège de la
candeur :
« Je n’ai pas de partenaires d’affaires au Québec, je ne vois pas
pourquoi j’en aurais besoin au Mexique. » Cette attitude est très
fréquente auprès des entrepreneurs québécois. Il est primordial de
faire confiance à un partenaire qui se trouve sur place car les
contacts par e-mails et téléphone sont insuffisants tout en étant
très coûteux.
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Le piège de
l’ethnocentrisme : Il ne faut pas se surestimer et penser que l’on est en
mesure de révolutionner le marché latino-américain. EX : « Ces
gens-là sont sous-développés, on va leur montrer comment ça
fonctionne… » Dans des pays moins développés, vous pouvez adopter
cette attitude de snobisme sans vous en rendre compte, ce qui sera,
bien sûr, très mal perçu.
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Le piège de la
« québécitude » :
Le
fait que le Québec adopte une plus grande ouverture sur le monde que
le Canada anglais ou les États-Unis ne garantit en rien votre
succès. Vos partenaires potentiels ne vous perçoivent pas
nécessairement de la même manière que vous vous percevez!
Les pièges liés
à des attitudes latino-américaines
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Le piège de la main
tendue :
Votre partenaire potentiel peut vous demander d’investir
plus que vous ne devriez dans le projet. Les Latinos ont tendance à
confondre l’aide au développement avec les affaires lorsqu’ils font
affaire avecdes gens provenant des pays plus développés tels que le
Canada. Si vous en donnez trop, vous risquez des déceptions!
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Le piège du
« M.A.P. » (Muy Amigo del Presidente) :
Souvent, votre partenaire potentiel peut vous faire croire qu’il a
des contacts haut-placés qui pourraient faciliter vos affaires.
Même si cela est vrai (ce qui n’est pas le cas la plupart du temps),
cela ne garanti rien puisque les relations politiques sont
généralement coûteuses et risquées.
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Le piège des
longueurs d’onde parallèles : Il ne faut pas mélanger la vente et
les investissements! Si les deux parties ne mettent pas les choses
au clair dès le départ, il se peut que votre interlocuteur vous
perçoive comme un investisseur plutôt que comme un vendeur. Cette
attitude est très répandue au Mexique. Attention aux malentendus!
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Le piège du « Plan
con Mana » : Les Mexicains possèdent généralement
une vision à long terme. Très souvent, ils se situent à trois ou
quatre pas en avance sur les Québécois. Ainsi, s’ils vous offrent
de petits cadeaux, des repas au restaurant ou des visites dans leur
famille, dites-vous que ces attitudes font partie d’un plan
élaboré. Le Mexicain prévient, anticipe; ce piège est très efficace
puisque souvent, l’interlocuteur n’a pas l’air menaçant. Résultat :
les Québécois n’entretiennent pas de méfiance envers leur partenaire
potentiel. Il faut donc apprendre à dire non de manière élégante
tout en restant sur nos gardes.
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Le piège du
nationalisme :
Il
y a 10 à 15 ans, l’Amérique latine était encore une région très
fermée sur elle-même. Le nationalisme était extrême, beaucoup plus
fort qu’au Québec. Aujourd’hui, ce nationalisme n’est pas mort, il
est plutôt redéfini. C’est ce qui explique l’attitude des latinos
qui trouvent que leur pays est le meilleur pays du monde, en
exagérant son potentiel. Conséquence : les étrangers doivent
acquérir leurs lettres de noblesse. Toujours en respectant une
certaine éthique, n’hésitez pas à leur rappeler que la grande
majorité des investissements réalisés dans leur pays provient de
pays étrangers et qu’en effectuant des affaires ici, vous leur
rendez un grand service…
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Le piège de la
« gringitude » :
D’habitude, les Latinos perçoivent les visiteurs provenant de pays
développés comme des gens fortunés étant peu raffinés. Cette vision
caricaturale peu flatteuse s’applique à plusieurs nationalités.
Soyez prêt à faire face à la musique!
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Le piège du « Asi es…
Pues si » ou du C.C.C. (C’est Comme Ça) :
Si vous essayez de convaincre un Mexicain que sa façon de
faire est mauvaise, vous vous ferez souvent répondre que « c’est
comme ça que ça fonctionne et pas autrement. » Un exemple : le
manque de ponctualité est une attitude répandue à Mexico. La
mentalité face à ce problème et de s’y résigner plutôt que de tenter
de le régler, ce qui peut devenir frustrant pour les étrangers.
Essayez de ne pas adopter cette attitude et restez sur vos
positions.
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Le piège de la
« mordida » :
La
corruption est épidémique dans les pays latino-américains. Elle est
cependant de plus en plus dénoncée et il y a de l’espoir. Ce
problème majeur est avant tout de type structurel : au Mexique, on
change entièrement de classe politique à tous les six ans. Il faut
donc rebâtir continuellement le système de haut en bas avec de
nouvelles figures. Les pots-de-vin sont donc incontournables pour
accéder aux postes supérieurs rapidement.
Que
devez-vous faire si on vous demande un pot-de-vin en échange d’une
signature au bas d’un important contrat? Le choix idéal est de
refuser, bien sûr. Si vous accédez aux demandes, vous risquez une
fuite et le nom de votre entreprise pourrait très rapidement se
retrouver dans les journaux… La discrétion est de mise, mais rien ne
peut vous mettre entièrement à l’abri. La solution la plus sûre est
d’utiliser des prête-noms et de payer la compagnie une fois que le
contrat est octroyé.
En
conclusion, chaque pays possède ses critères particuliers dans le
domaine des affaires. Loin de nous l’idée de vous faire peur en vous
énonçant tous ces problèmes; mais un homme averti en vaut deux!
Rappelez-vous, une préparation adéquate augmentera considérablement
vos chances de succès. |
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