Forum régional
Des stratégies pour améliorer le transport à Québec

par Vincent Doyon

Selon plusieurs, les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches possèdent les outils et les infrastructures nécessaires pour s’affirmer comme des leaders dans le domaine des transports, principalement en raison des nombreuses options dont elles disposent (voies routière, ferroviaire, aérienne et maritime). Pourtant, ce potentiel n’est pas exploité au maximum et le développement économique de ces régions s’en ressent.

L’année dernière, le Collège François-Xavier-Garneau, en collaboration avec divers intervenants en matière de transport, a organisé deux forums régionaux afin de déterminer les différentes avenues disponibles pour améliorer la situation ainsi que les enjeux reliés à ce secteur d’activités. L’un d’eux traitait du transport des marchandises, tandis que le second abordait le transport des personnes.

Au terme de ces rencontres, on créa la Table régionale sur les transports, dont le mandat fut de doter la région d’un plan d’action clair et précis, lequel fut au centre des discussions du troisième forum, intitulé “Le transport: pivot stratégique du développement régional”, qui s’est déroulé le 28 mai dernier.

COMMENT S’Y PRENDRE

Lors de ce dernier forum, différents conférenciers sont venus exprimer leur avis sur la situation actuelle. Ils ont souligné l’importance de sensibiliser la population aux projets reliés au transport tout en demandant aux intervenants d’être plus agressifs lorsque vient le temps de développer la région. L’habitude de percevoir Québec comme une région complémentaire à Montréal nuit grandement à son développement.

L’implantation de l’intermodalité est un thème qui est revenu continuellement au cours des conférences, ainsi que l’identification des potentiels en terme de flux réguliers pour les voyageurs, c’est-à-dire cibler les périodes précises où un certain type de clientèle peut être intéressé à venir à Québec.

En plus des conférences, trois ateliers ont été organisés. Le premier d’entre eux consistait à déterminer les moyens pour que Québec et Chaudière-Appalaches deviennent un pivot stratégique de l’intermodalité. Selon les personnes présentes, conserver les infrastructures intermodales majeures actuelles est obligatoire, tout en informant constamment la population des différents enjeux.  Le fait que Québec semble plus insister sur la qualité de vie que sur son développement économique n’améliore pas la situation.

Le second atelier concernait l’accès rapide et efficace. Chacun des secteurs de transport majeurs a été décortiqué: aérien, ferroviaire, transport en commun, routier, maritime et touristique. Comme on devait s’y attendre, c’est le secteur aérien qui a généré le plus de commentaires: la proximité de Montréal, le développement du transport d’agrément, l’identification des besoins et l’absence d’une volonté réelle de faire de Québec une région performante sur le plan économique ont été les principaux points soulevés.