Bilan de l’an onze
La SPEQM présente un rapport annuel 2000-2001 qui montre bien son pari sur la diversification  économique

par Vincent Doyon

C’est sur une note positive que Pierre Boulanger, président-directeur général de la Société de promotion économique du Québec métropolitain (SPEQM), a rendu public le rapport annuel 2000 de cet organisme économique, lors d’un diner de presse, le 18 juin dernier, dans un restaurant de Québec. La dernière année a vu la SPEQM participer de plusieurs manières à la diversification économique de la région.

" L’année 2000 aura été une bonne année au plan économique pour la région de Québec, souligne M. Boulanger. L’indice de chômage est en forte baisse à 6,4% au 31 décembre 2000. "

" Le pourcentage d’emplois reliés au secteur privé atteint maintenant 55%, a pour sa part précisé Jean Leclerc, président du conseil d’administration de la SPEQM. Cette situation est largement imputable à la croissance de l’industrie du savoir au cours des dernières années. "

La mission de l’organisme est d’accroître l’économie de base de la région de Québec en favorisant la prospection de l’investissement auprès des clientèles nationale et internationale, la promotion de l’exportation, et l’émergence et le développement des entreprises technologiques. Plus précisément, la SPEQM s’est impliquée dans huit secteurs particuliers: le biomédical et sciences de la vie, les technologies de l’information, la pétrochimie et plasturgie, les métaux minéraux et matériaux nouveaux, le bioalimentaire, les technologies de l’environnement, les matériaux de construction et transformation du bois, et finalement l’industrie du cinéma et de la vidéo.

Afin de faire connaître les entreprises d’ici, la SPEQM s’y est prise de différentes façons. Tout d’abord, plusieurs entreprises ont pu bénéficier du Fonds de diversification de l’économie de la capitale, grâce à ses interventions.  Ensuite, les événements annuels Opto-Contact, BioContact et T.I. Contact, des vitrines technologiques importantes, ont permis de réunir 2 000 participants.

Le partenariat entre la SPEQM et l’Université Laval est à la base de la création de l’Institut sur les nutraceutiques et les aliments fonctionnels en 2000, et cette implication est également présente dans le projet de la Cité des nutraceutiques.

À travers les différents reportages dont les entreprises d’ici ont fait l’objet, l’un des plus importants fut sans conteste le cahier spécial paru à la mi-novembre dans le Globe and Mail, intitulé "Québec, at the forefront of tomorrow’s economy".  " Cette initiative visait à sensibiliser un million de décideurs canadiens à la nouvelle réalité économique de Québec et de la région ", souligne M. Boulanger.

REVENUS DE 2 296 102$ EN 2000 COMPARATIVEMENT À 1 489 657$ L’ANNÉE PRÉCÉDENTE

Par ailleurs, l’implication de la SPEQM dans des projets d’entreprises se mesure concrètement. Ces projets ont généré des investissements de 59,1 millions $ et la création de 282 emplois de base. Parmi ceux-ci, soulignons l’implantation d’Internova à Val-Bélair et celle de Produits chimiques Borden Canada à Saint-Romuald.

L’exportation demeure une priorité constante pour la SPEQM.  C’est pourquoi elle a fourni de l’aide à 152 entreprises dans ce domaine, tout en participant à 9 missions étrangères aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine. À l’inverse, elle a accueilli 24 missions étrangères à Québec.

De plus, à travers le Bureau du film de la région de Québec qui fait maintenant partie intégrante de la SPEQM, 117 dossiers ont été traités, ce qui a permis le tournage local de 5 longs métrages, 10 séries télévisuelles et 7 documentaires, pour des retombées économiques de 18,5 M$ en 2000.

Le budget de la SPEQM révèle des revenus de 2 296 102$ en 2000, comparativement à 1 489 657$ en 1999. De leur côté, les dépenses atteignent 2 219 599$, contre 1 453 923$ l’année dernière, ce qui se traduit par un surplus de 76 503$ pour cette année. Cette somme s’ajoute donc au solde des actifs nets qui était de 180 712$ au début de l’exercice financier, si bien que ce dernier atteint maintenant la somme de 257 215$. 

Finalement, mentionnons le départ du président-directeur général, Pierre Boulanger, qui oeuvrait depuis 10 ans à l’intérieur de la SPEQM, dont les 8 dernières à son poste actuel. Il s’implique maintenant dans le développement d’une entreprise technologique de la région, CO2 Solution, à titre de directeur-général. James Donovan, jusqu’alors vice-président de la SPEQM, assume donc depuis juillet l’intérim, d’ici à ce que le poste de PDG de cette société d’État soit comblé, par décision du gouvernement du Québec, "...d’ici le début de l’automne", confirme ce dernier. James Donovan, également un " Vieux routier " de la SPEQM, a aussi tenu à préciser qu’il n’est pas sur les rangs pour obtenir définitivement la fonction de PDG de la SPEQM.