Pauvreté rurale mondiale Elle recule, mais pas assez vite
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(CMQC)
Quelque 10 millions de personnes dans le monde sortent de la pauvreté
chaque année, mais il faudrait qu’ils soient 30 millions pour remplir
les objectifs du Fonds international de développement agricole
(FIDA). C’est donc sur un tableau d’échec que le FIDA a publié son
rapport annuel 2001. L’agence de l’ONU spécialisée dans le développement
agricole et parfois appelée «banque des pauvres», qui a son siège à
Rome, rappelle ici les engagements pris en 1995 à la Conférence de
Copenhague qui voulait réduire de moitié la pauvreté mondiale en
2015. Au rythme actuel, cet objectif ne pourra pas être atteint. Défaitisme
exagéré, à plus d’une décennie de la date butoir? La
lenteur du recul de la pauvreté a été particulièrement aiguë en
Afrique subsaharienne, où le taux de réduction de pauvreté est jusqu’à
maintenant six fois trop lent pour pouvoir remplir les objectifs fixés
pour 2015. Une conception erronée de la pauvreté, aboutissant à
l’augmentation constante des fonds à destinations des zones urbaines, a
aussi contribué dans la dernière décennie à rater la cible. Parce que
75% des pauvres, un milliard de personnes, vivent et travaillent en milieu
rural et que ceux-ci resteront largement majoritaires, car il est prévu
qu’ils seront encore 60% en 2020. Incidemment,
le développement agricole est crucial pour réduire la pauvreté
mondiale. Les efforts devront plus que jamais aller vers les pauvres
ruraux. Notamment vers quatre aspects souvent négligés mais cruciaux:
Créé
en 1977, le FIDA combat la faim et la pauvreté rurale en octroyant des prêts
à des conditions extrêmement favorables. Le fonds a engagé pas moins de
6,93 milliards $US en prêts et garanties dans 115 pays depuis sa création.
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