La gestion du
savoir Un nouveau défi de taille pour les entreprises par Daniel Allard |
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Le
Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) offrait de développer
le thème de la gestion du savoir, lors de son activité midi-conférence
de Québec, le 29 mars dernier, à l’Université Laval. Une
trentaine de personnes ont ainsi cheminé, parfois très concrètement
d’ailleurs, en compagnie du conférencier Joël Muzard, face à
ce nouveau défi des entreprises. «La
confiance est la condition essentielle pour développer le capital
intellectuel dans l’entreprise...», a-t-il d’abord fait ressortir...
«...et le savoir augmente lorsqu’il est partagé! Un réflexe qui
n’est malheureusement pas dans notre culture, qui en est une d’objet.
Si je partage, si je donne un objet, je ne l’ai plus!», a logiquement
fait comprendre le conférencier. Ce qui fait dire au professeur Muzard
qu’il faut se forcer pour acquérir le réflexe de partager la
connaissance, surtout au sein des entreprises. «À
l’école, on n’apprend pas à regarder En
deux petites phrases percutantes, il résume l’ampleur du défi en
cause: «À l’école, on n’apprend pas à regarder la copie du voisin.
En entreprise, voilà pourtant un bon moyen d’échange et de partage de
la connaissance.» Pour lui, le gros du défi consiste à défaire le
mythe de l’individualité, tellement imprégné partout dans nos sociétés
modernes. Si
la culture occidentale entraîne à ne pas partager, il y a tout de même
des organisations qui sont allées plus loin dans le domaine. Joël Muzard
cite l’exemple de SKANDIA, une société d’assurance qui est la
grande référence, selon–lui. «Je sais aussi qu’IBM tente de
le faire, mais que c’est difficile. Au Québec, la banque CIBC a
travaillé sur cela. La CSST (Commission de la santé et de la sécurité
au travail) a créé un réseau de partage virtuel qui est aussi très intéressant.» Si
demain tout votre personnel partait à la retraite d’un seul coup, que
feriez-vous? Comment ne pas perdre la connaissance qui fait la force de
votre entreprise? Cette façon d’aborder la problématique de la gestion
de la connaissance peut donner des petits froids dans le dos! Et on ne
parle pas ici que de cas d’école: 70% des cadres de la Fonction
publique fédérale du Canada quitteront le marché du travail au
cours des sept prochaines années. Que
conseille Joël Muzard aux chefs d’entreprises qui s’intéressent à
la gestion de la connaissance: «Dans l’état actuel des choses, il faut
de l’aide de l’extérieur. Un gestionnaire ne trouvera jamais par
lui-même les outils et les sources de références pour avancer
efficacement dans ce chemin–là». Il
a entre autres fait remarquer que si l’esprit communique à 400
mots/minute, le langage écrit va au rythme de 15 mots/minute, ce qui
signifie que l’image est beaucoup plus efficace et stimulante dans la
communication.
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