Flynn, Rivard est fier et honoré de
faire maintenant partie du groupe de partenaires collaborant à la publication sur
internet du cyberjournal daffaires internationales COMMERCE MONDE
Québec Capitale.
Le réseau de l'étude légale Flynn Rivard représente un rayonnement qui couvre tout le territoire des États-Unis. Cette chronique va présenter, chaque fois, les enjeux légaux et juridiques d’une stratégie d’implantation étrangère dans une région américaine donnée. |
La protection des internautes dans le commerce électronique par
Julien Reid et Ianny Xénopoulos, avocat et stagiaire chez Flynn Rivard
De
plus en plus de gens achètent des produits par le biais d'Internet et du
commerce électronique. La gamme des produits offerts est variée et répond
aux besoins de tous les acheteurs et ce, à des prix souvent très
avantageux. Chaque année, environ 20% des canadiens font des achats via
Internet. En 1998, ils ont acheté pour 688 millions $.
Cependant, 52% des canadiens disent ne pas se sentir protégés et
manquer de confiance en cette nouvelle façon de faire du commerce
(source: Angus Reid, Globe and Mail, juin 1999). Au
Québec, le commerce électronique par Internet est, en vertu de la Loi
de protection sur le consommateur (LPC), considéré comme étant de
l'achat à distance et peut être régi par cette loi. En plus des normes
déjà établies par le Code civil
du Québec, le commerçant devra se plier également aux
exigences de la LPC. Selon la LPC, le contrat d'achat par Internet est
considéré avoir été conclu à l'adresse de l'acheteur. De plus, comme
il peut être difficile pour le consommateur de se faire rembourser ses
paiements advenant le cas d'absence de livraison ou d'insatisfaction
envers le produit, la Loi prévoit que le commerçant ne pourra demander
de paiement quelconque au consommateur tant qu'il n'aura pas livré le
produit. La seule façon pour le commerçant de pouvoir exiger le paiement
avant la livraison serait de déposer un cautionnement à l'Office de
la protection du consommateur pour garantir un capital au
consommateur. Advenant
le cas où un commerçant manque à une obligation que lui impose la LPC,
le consommateur peut alors être en droit de demander des dommages-intérêts,
l'exécution de son obligation, la nullité, résiliation ou résolution
du contrat et même des dommages-intérêts exemplaires. De plus, une
corporation ayant contrevenu à la LPC sera passible d'une amende pouvant
aller, dans certains cas, jusqu'à 100 000$. En théorie, le consommateur
faisant ses achats par le biais d'Internet peut se croire protégé.
Cependant, la LPC ne s'applique qu'au Québec et il est plus ardu de faire
défendre ses droits lorsque l'on a contracté avec une entreprise étrangère
et de juridiction différente. Dans
bien des cas, même si le consommateur obtient gain de cause par un
jugement, il serait même utopique de penser pouvoir réclamer un
remboursement et des dommages quelconques. C'est pourquoi il faut malgré
tout demeurer prudent avant d'envoyer toute somme d'argent et s'assurer
que l'entreprise avec qui l'on fait affaires est sérieuse et possède une
bonne réputation. Pour le moment, les normes internationales régissant
le commerce électronique par Internet sont floues et peu efficaces. Il
faut donc s'en remettre aux règles de droit international privé de
chaque pays, mais surtout aux relations de confiance entre commerçant et
acheteur lorsque les achats sont faits à partir de deux (2) pays différents. Le
Conseil national de la consommation de France a préparé, en 1997,
un rapport sur l'état du commerce électronique et de la protection du
consommateur. Une façon efficace et pratique de rendre le commerce électronique
fiable sur le plan international serait d'adopter une norme
internationale, du même principe que la norme ISO, pour les
entreprises offrant des produits sur Internet. Ainsi, le fait de voir le
sceau de reconnaissance international sur une page Web serait en mesure de
confirmer que le commerçant respecte les normes internationales établies
et de mettre en confiance l'internaute sur la fiabilité du site et de la
sécurité potentielle de ce commerçant électronique. Dans
cette optique, l'Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA)
offre le sceau WebTrust qui permet au commerçant électronique
de garantir que sa page Web rencontre les exigences nord-américaines des
comptables agréés. En adhérant au programme WebTrust, les commerçants
acceptent de faire vérifier leur page Web par un comptable sur une base régulière.
Lorsque les exigences sont respectées, le commerçant est autorisé à
mettre le sceau sur sa page Web qui garantit à l'acheteur potentiel que
ce site est sécuritaire et que personne d'autre que le commerçant ne
peut lire le numéro de carte de crédit ou tout autre renseignement
personnel. Mais
en attendant que les pays arrivent à un accord international sur le
commerce électronique, il est important de rappeler aux internautes désirant
faire du commerce en ligne de rester prudent dans leurs achats et de ne
transiger qu'avec les sites qu'ils reconnaissent pour être sécuritaires
et affichant le sceau de l'ICCA WebTrust. (http://www.cpawebtrust.org). |