QUÉBEC
NEW YORK 2001 Le méga événement charme du Québec permettra de renouer le jumelage de sa capitale avec la ville d’Albany par Daniel Allard
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Celui
qui a quitté le poste de directeur général du Festival d’été de
Québec pour devenir commissaire général de la Saison du Québec
à New York, prévu pour l’automne de 2001, Michel Létourneau,
réserve une belle surprise pour la capitale québécoise, dans la
programmation de cette opération charme à grand déploiement qui prend
progressivement forme. Le jumelage entre les villes de Québec et
d’Albany y est promis à des jours fastes. Le bilan de QUÉBEC NEW
YORK 2001 est donc déjà assuré d’une note très positive,
soit la relance d’un jumelage qui était rendu au point mort depuis
plusieurs années. Nommé
le 18 février 2000, le commissaire général a pris formellement les
rennes de sa nouvelle équipe en mai dernier. Plusieurs mois se sont
ensuite écoulés avant que les médias puissent avoir la couleur de ce
que le réputé gestionnaire d’événements culturels préparait pour ce
nouveau défi. En plus du rendez-vous avec New York, inversement, Michel Létourneau
assurera aussi l’accueil des différentes “saisons” de pays étrangers
qui visiteront le Québec dans les prochaines années. C’est la France
qui a été annoncée pour inaugurer ce volet du mandat. Cela faisait
effectivement beaucoup de choses à prendre en main en même temps. Depuis
quelques semaines, leur site Internet donne une bonne idée de la
direction prise par cette équipe dotée d’un budget de plusieurs
millions de dollars. Plus qu’une belle surprise de cette programmation,
la constituante des villes jumelées Québec-Albany se retrouve même au
coeur d’un des moments forts des dix semaines d’animation. Du
1er août au 7 octobre 2001, Québec New York 2001 présentera aux
citoyens de la ville et de l’État de New York un portrait diversifié
et original de ce que le Québec moderne a de meilleur à offrir dans les
domaines artistique, culturel, économique et technologique. La première
étape de l’opération charme ne sera rien de moins qu’une véritable
invasion amicale de l'état de New York grâce à une caravane fluviale.
C’est ainsi que du 1er août au 12 septembre 2001, on reprendra
la voie de communication ancienne formée par le Saint-Laurent, le
Richelieu, le Lac Champlain et la rivière Hudson, afin de la transformer
en une grande route de l'amitié. Une
authentique caravane fluviale aux couleurs de l'événement quittera en
effet Québec le 1er août pour un périple d'une dizaine d'étapes qui
s'arrêtera entre autres à Montréal, Plattsburgh et Albany, avant
d'arriver dans la métropole new-yorkaise pour l'inauguration du volet Québec-in-New
York, le 13 septembre. Lors de ces arrêts, des activités originales
et accessibles à tous permettront de communiquer, dans un contexte
convivial, une vision jeune et moderne du Québec. De véritables
“Espaces Québec” seront créés chaque fois dans des parcs riverains
où les New-yorkais pourront voyager au Québec en faisant une simple
promenade au bord de l'eau. Mais la capitale, Albany, fera l'objet d'un
arrêt plus long, qui permettra entre autres de souligner ses liens avec
la capitale québécoise. En fait, Québec-on-Hudson permettra
une rencontre privilégiée entre Albany et Québec, des villes jumelles
depuis les années 80. “Un jumelage qui prendra un souffle
nouveau...”, promet-on déjà. SIX
JOURS DE PRÉSENCE À ALBANY “Lorsque
nous sommes allé rencontrer le maire de Québec, personne n’a eu besoin
de convaincre personne. Nous nous sommes rejoints très facilement. Chacun
semblait avoir eu la même idée de son côté. “Moi, je veux aller à
Albany”, nous a lancé Jean–Paul L’Allier. C’est ce que nous
souhaitions”, raconte Rémy Charest, le directeur des
communications de l’organisme Québec New York 2001. “La présence du
maire Jean-Paul L’Allier à Albany est donc assurée. À un jour près,
les six journées d’activités s’y dérouleront entre le 23 et le 30
août. Il est possible qu’une délégation économique de gens
d’affaires de la capitale accompagne le maire. M. L’Allier nous a également
dit qu’il pensait à inviter le maire d’Albany à Québec avant de
s’y rendre”, ajoute-t-il. Des informations qui ont été ensuite
confirmées du côté du cabinet du maire de Québec: “Effectivement, le
maire L’Allier ira à Albany dans le cadre des activités de Québec New
York 2001, mais je n’ai pas encore les dates précises. Et il est aussi
dans nos intentions de faire des démarches avec le maire d’Albany
avant. Nous pourrions même y aller avant et aussi accueillir le maire
d’Albany, ici, à Québec, avant les festivités d’août”, explique Lucie
Tremblay, l’attachée de presse de Jean-Paul L’Allier à qui a
aussi été confié le dossier des relations internationales avec les Amériques. À
travers ces semaines bouillonnantes d’activités qui seront l’occasion
d’ouvrir un nouveau chapitre des relations du Québec avec New York, des
relations déjà bien établies, comme en témoigne le 60e anniversaire de
la Délégation du Québec à New York célébré avec l’an 2000,
il faut aussi souhaiter que la relance des liens entre les villes de Québec
et d’Albany restera vigoureuse. L’État de New York est déjà un
important partenaire commercial du Québec tout entier. Cet événement
souhaite renforcer les partenariats et les liens d’amitié actuels tout
en suscitant de nouveaux échanges entre professionnels et gens
d’affaires des deux côtés de la frontière, en particulier dans les
domaines de pointe. QUÉBEC-ALBANY,
UN JUMELAGE QUI DATE DES ANNÉES 80 Cette
belle opportunité de relance semble avoir été bien saisie par le maire
Jean-Paul L’Allier. Il a manifestement retrouvé le goût d’initier
des choses en pensant à Albany. S’agira-t-il seulement que d’un feu
de paille? Que faut-il en attendre précisément? L’idée avancée de
peut-être accueillir le maire d’Albany à Québec avant d’envahir
cette ville à la fin d’août est de très bon augure. Luciano
Dorotea, le directeur du Bureau des relations internationales de la
Ville de Québec, n’est cependant pas encore à l’heure de faire des
promesses dans ce dossier: “Oui, l’événement Québec New York 2001
est une très belle opportunité pour initier la relance de notre jumelage
avec Albany. Tout ce que je peux dire actuellement, c’est que nous
allons travailler pour que ce soit une action dans les deux sens.” Rencontré
le 12 janvier, monsieur Dorotea confirmait être sur la même longueur
d’onde que l’équipe qui organise Québec New York 2001. Il confirmait
aussi ne pas avoir eu de contact avec les gens de la mairie d’Albany
jusqu’ici et ne pas être en mesure de dire si la volonté de relance du
jumelage était également palpable du côté américain de la frontière.
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