L’IBR QUÉBEC-2000  démarre
L’indice boursier régional de Québec et son évolution en l’an 2000

(CMQC) L’indice boursier régional QUÉBEC-2000, appelé aussi le QUÉBEC 20, confirme le projet déjà annoncé par le cyberjournal COMMERCE MONDE Québec Capitale au début de l’année dernière. Il reflète la performance en bourse de 20 firmes représentatives ayant siège social dans la grande région dont Québec est le pôle, d’où l’appellation QUÉBEC 20. L’indice est né avec l’an 2000. Au départ, son niveau a été fixé arbitrairement à 2000 (en référence au 1^er janvier de l’année en question), via le choix d’un diviseur approprié (D= 0,05614000) du total des 20 cours boursiers en cause (T= 112,28$). Le calcul est simple à vérifier: T/D=112,28/0,05614000=2000. De pareils calculs sont pratiqués pour établir le niveau du Dow-Jones 30.

L’indice QUÉBEC-2000 a plusieurs raisons d’être, dont deux prédominent:

• d’abord, il veut contribuer à faire ressortir l’importance et le dynamisme des firmes de la région;

• ensuite, il vise à affermir la conscience économique régionale et la concurrence avec d’autres régions en permettant des comparaisons indiciaires stimulantes.

Notons que l’indice a existé à l’état expérimental durant l’année 2000, alors que ses principes d’inclusion, d’exclusion, de substitution, voire de calcul, ont été formulés et éprouvés. Il faudra attendre jusqu’en fin avril 2001 pour que l’indice soit au point. C’est alors que son évolution, rétroactive jusqu’au 1^er janvier 2000, sera pleinement connue et que sa mise à jour périodique sera programmée pour l’avenir. Mais l’on peut déjà connaître la “saveur” de son évolution en 2000, grâce à quelques résultats d’épreuve révélateurs.

UN INDICE BOURSIER RÉGIONAL REPRÉSENTATIF

L’encadré A révèle la composition courante de l’IBR QUÉBEC 2000, soit après une année d’existence qui a vu quatre titres importants (L’Industrielle-Alliance, EXFO, nStein et Cossette) remplacer des titres de faible valeur. On y voit bien le poids du secteur technologique. Par exemple, EXFO et Nurun (antérieurement Informission) totalisent 26% de l’indice. On y voit aussi l’importance du secteur industriel plus classique. Par exemple, Canam, IPL, MAAX et Sico pèsent 21%. Le secteur des assurances (avec L’Industrielle-Alliance: 23% de l’indice) et celui des communications (avec Cossette: 9%) s’y reflètent bien. Les ressources naturelles, avec diverses petites firmes, dont Robex par exemple, y ont la place non négligeable qu’elles méritent. En bref, l’indice est représentatif de l’activité industrielle, diversifiée et passablement pointue, qui a souche dans la grande région de Québec.

L’IBR QUÉBEC-2000 EN MONTAGNES RUSSES EN L’AN 2000

Comme la plupart des indices américains (Dow-Jones 30, Nasdaq,...) et canadiens (TSE300, CDNX,...), le QUÉBEC-2000 a fortement et chaotiquement grimpé en première demie d’année pour connaître ensuite une tendance baissière souveraine et aboutir à un piètre niveau en début de 2001. En effet, d’après le calcul au bas de l’encadré A, l’indice est passé de 2000 à 1816 en un an, avec environ –9% comme performance annuelle globale. L’encadré B révèle bien les montagnes russes traversées. À noter que la substitution de gros joueurs (tels L’Industrielle-Alliance) à de petits joueurs au cours de 2000 a rendu l’indice plus représentatif des firmes costaudes de la région, ce qui s’imposait vu leur inscription en bourse durant l’année.

Le projet d’un indice boursier régional, dont le cyberjournal COMMERCE MONDE Québec Capitale est le promoteur et qui a l’appui du Conseil régional de concertation et de développement de la région de Québec (CRCD-Q), se réalise graduellement. L’apport en conseils et calculs, une aide précieuse dans cette initiative, du professeur Guy Charest et du chercheur Frédéric Lavoie, du département Finance-Assurance de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, a assuré la crédibilité scientifique du projet depuis ses débuts. Pour l’instant, l’indice est de type hors dividendes. À partir d’avril 2001, le niveau indiciaire du QUÉBEC-2000 sera établi, rétroactivement au 1^er janvier, en fin de chaque période boursière, d’abord mensuelle, puis hebdomadaire, voire quotidienne... pour peu que les acteurs économiques de la région s’y intéressent vivement.

Encadré A

La valeur du QUÉBEC-2000 au début de 2001 et son rendement durant l’année 2000

NOTES:

Rendement indiciaire hors dividendes pour l’année 2000 = R 

R=[ (Indice, début 2001/Indice, début 2000) moins 1] multiplié par 100% 

R=[(1816/2000)-1] X 100% = -9,20% pour l’année 2000 
 

Encadré B

Niveaux révélateurs du QUÉBEC-2000 au cours de l’année 2000

NB: 
(1) Variation pour l’an 2000= R=[(1816/2000)-1]X100%= -9,20%
(2) Pour l’instant, l’indice est de type hors dividendes.
(3) Le diviseur est modifié lors d’une substitution de titres de telle sorte que le niveau indiciaire n’est pas changé du jour au lendemain du seul fait de la substitution. Par exemple, le 29 juin, le total des 20 cours, qui égalait 153,80$, était divisé par D=0,06078696 pour donner un niveau indiciaire de 2530 points; le lendemain matin 30 juin, après l’entrée d’EXFO et la sortie d’un titre peu important, T égalait 217,95 mais D devenait 0,08614121 et l’indice demeurait à 2530 points.