Honorée par la Fondation
Bertelsmann par Daniel Allard
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La
qualité de la gestion de la Ville de Québec mérite-t-elle la réputation
qu’on lui accole dans la région de la capitale? Nul n’est prophète
dans son pays, dit aussi le dicton! En cette période d’opération
fusion, les maires des villes de la banlieue de Québec affirment souvent
craindre un mariage avec la ville centre, invoquant entre autres sa
mauvaise gestion. Pourtant, la Ville de Québec fait partie d’un réseau
sélect de huit villes qui ont été nommées “Cities of Tomorrow”,
en 1993, dans le sillage du Prix Carl Bertelsmann de la Fondation
Bertelsmann! Cette
année-là, lors d’une compétition sous le thème “Démocratie et
efficacité des gouvernements locaux”, les villes de Phoenix (USA)
et de Christchurch (Nouvelle-Zélande) reçurent les grands honneurs en
tant que “Villes les mieux administrées au monde”. Mais l’événement
permit aussi de reconnaître les villes de Braintree (Grande-Bretagne),
Delft (Pays-Bas), Duisburg (Allemagne), Farum (Danemark), Hämeenlinna
(Finlande), Mitaka (Japon), Neuchâtel (Suisse) Tilburg (Pays-Bas) et Québec
(Canada) comme “Villes de demain” et de les faire nouveaux membres de
l’organisation. Préoccupée
par les changements survenant dans les milieux municipaux à travers le
monde, cette fondation allemande avait initié une enquête internationale
à la recherche de solutions à succès au sein des gouvernements locaux.
L’aboutissement de cette démarche avait conduit à la nomination de dix
villes finalistes pour le Prix Carl Bertelsmann 1993. “Au Canada,
un comité de sélection avait alors retenu les villes de Québec et de
Calgary comme finalistes, avant de finalement proposer la Ville de Québec
comme candidature canadienne”, se rappelle Jean Dionne, le
directeur des communications de la Ville de Québec. UN RÉSEAU PRESTIGIEUX En
juin 1996, une première conférence du réseau a d’ailleurs réuni 150
personnes, à Gütersloh, alors qu’une seconde conférence fut tenue à
Farum, au Danemark, en septembre 1997. “Le réseau fonctionne sur la
base de groupes de travail et de cycles de travail. À la fin d’un
cycle, se tient habituellement un colloque. Un cycle de travail vient
d’ailleurs de se terminer. Nous, à la Ville de Québec, nous avons
travaillé sur le thème de l’implication de la jeunesse, ainsi que sur
le thème du développement économique local. La ville vient d’ailleurs
de créer sa propre commission jeunesse.” “Québec
n’a jamais reçu de symposium de la Fondation Bertelsmann effectivement,
mais en septembre 1999, une cinquantaine de personnes s’étaient réunies
à Québec dans le cadre des groupes de travail”, explique encore Jean
Dionne. Cette
fondation n’est pas une organisation internationale qui exige une
cotisation pour un membership. Il en coûte donc rien à la Ville de Québec
pour faire partie de ce, disons-le, réseau prestigieux. Pierre-Paul
Gingras prend maintenant la relève de Jean Dionne en ce qui concerne
le suivi et la participation de la Ville de Québec au sein du réseau et
des activités de la Fondation Bertelsmann. |