Accès Canada
Un dernier pas avant l’exportation

par Daniel Allard

 

Un tremplin avant de lancer son entreprise sur les marchés de l’exportation est souvent oublié: le Canada hors Québec. Fréquemment, lorsqu’une entreprise évalue avoir atteint son niveau maximal de ventes au Québec, elle a comme réflexe de se tourner immédiatement vers les États-Unis. Les avantages de développer le marché canadien dans son ensemble avant de se lancer dans un autre pays sont pourtant nombreux. Plusieurs contraintes au niveau de la fiscalité, du risque des taux de change, des douanes sont ainsi évitées. En devant adapter ses produits en fonction de certaines normes différentes de celles du Québec, en devant traduire la littérature associée à ses produits, voilà aussi une façon de vendre hors Québec qui permet de se préparer progressivement à l’exportation.

ACCÉLÉREZ VOS DEMANDES D’INFORMATION GRÂCE À L’ENTENTE “Accès-Canada” DE LA SPEQM

Pour mettre cette stratégie en application, les entreprises du Québec ont également un outil public important. Deux Bureaux du Québec existent sur le territoire canadien, un à Toronto et l’autre à Vancouver. Ce qui est moins connu, c’est l’existence d’une voie rapide de communication afin d’obtenir tout type de renseignement commercial. Grâce à une entente dite “Accès-Canada”, l’équipe à l’exportation de la Société de promotion économique du Québec métropolitain (SPEQM) assure un traitement rapide et efficace des démarches des entreprises qui passent par elle. Ce lien de la SPEQM avec le Bureau du Québec à Toronto et le Bureau du Québec à Vancouver signifie-t-il vraiment un avantage pour une entreprise?

Le marché canadien,
un bon tremplin

“Ce mécanisme est d’abord très simple à utiliser. Avec l’entreprise qui nous le demande, nous remplissons une feuille standardisée de 8,5X14 qui permet au responsable en poste à Toronto ou à Vancouver de nous répondre avec plus de facilité. En fait, le principe est que nous recevions une réponse dans les deux semaines suivantes, directement à l’entreprise et en copie conforme pour nous. Ce mécanisme fonctionne très bien, depuis plusieurs années d’ailleurs, et à la SPEQM nous l’utilisons pour toutes sortes de renseignements”, assure Caroline Lepage, directrice des services à l’exportation à la SPEQM.

PROFITER DES SUITES DE L’OPÉRATION GLOBE AND MAIL
La période actuelle, par ailleurs, est peut-être encore plus propice à un développement commercial d’une entreprise de la région de Québec vers le Canada, parce que la table a été bien mise dernièrement. L’édition du 15 novembre du quotidien national Globe and Mail contenait effectivement un supplément de 16 pages sur la région de Québec et ses forces sur le plan économique. Une opération charme d’envergure qui a conduit un groupe d’une trentaine de personnes, avec le maire Jean-Paul L’Allier en-tête, jusqu’à Toronto pour rencontrer des journalistes et des gens d’affaires. Le maire, accompagné de Pierre Boulanger, le pdg de la SPEQM, a même pu passer une heure complète avec l’équipe éditoriale du plus influent journal canadien.