Wanted
Technologies par Daniel Allard
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Quand
les deux fondateurs David Tanguay et Ian Delisle regardent
l’horizon, ils voient tout à la vertical. Un réflexe qui risque de les
mener très loin! Avec
un engin de méta-recherche tel que Copernic, avec qui ils
acceptent de se comparer côté technologie, la machine fait un large
balayage horizontal d’une multitude de sources sur Internet.
L’approche de Wanted Technologies puise, elle, en profondeur avec
une approche verticale. Différence: beaucoup plus d’efficacité.
Verticalité rime ici avec qualité et vitesse d’exécution de la
recherche. Leur engin de méta-recherche vertical n’a pas mis longtemps
à faire sa place, car le premier client fut l’entreprise américaine Hoovers
Online, le prestigieux site financier, où il s’imposait en détrônant
de facto Monster.com. Côté
vitesse, la démonstration est convaincante. Ils assurent qu’une
recherche aboutit en moins de 5 secondes, mais c’est généralement en
moins d’une seule seconde que l’écran affiche les résultats. Plus de
3 millions d’offres d’emploi à travers l’Amérique du Nord sont
actuellement directement accessibles avec WantedJobs. Cette année, la
version anglaise de Wanted Jobs a d’ailleurs reçu le prix du meilleur
site de méta-recherche d’emploi de Yohoo! Internet Life,
le prestigieux périodique portant sur la culture Internet publié par Ziff
Davis Media Inc. 5 000$, UNE BONNE IDÉE ET UNE
TABLE DE CUISINE La
firme comptable Lévesque Beaubien vient rapidement en appui et
prend le rôle précieux d’ange investisseur de ce qui devient d’abord
un logiciel pour la recherche d’emploi. Le logiciel en-ligne Wanted
Jobs 98 est lancé en mai 1998 sur la plateforme ZD Net. En un
mois, 45 000 usagers téléchargent le logiciel, un chiffre qui dépasse
600 000 au cours des 16 mois subséquents. Un succès qui les conduit à
convaincre Investissement Desjardins et Innovatech Québec
Chaudière-Appalaches, en juin 2000, d’investir respectivement 2
millions $ et 1 million $. “Wanted Jobs Online” est
ensuite lancé en février 2000. Employant
déjà une trentaine de personnes, l’entreprise doit aussi se résoudre
à déménager. Wanted Technologies occupe maintenant la totalité du 4e
étage du 350 boul. Charest Est, un immeuble au coeur du Centre
national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ) qui permet de
profiter des généreux crédits d’impôt du gouvernement du Québec.
“Le véritable avantage de loger à l’intérieur du CNNTQ, c’est,
avec le 15 000$ de subvention par emploi créé, de pouvoir payer nos
employés 45 000$ plutôt que 30 000$ et avoir ainsi plus de chance de les
garder avec nous”, résumait en pleine crémaillère le pdg David
Tanguay, le 30 novembre dernier. Outre
son siège social à Québec, l’entreprise utilise les infrastructures
technologiques de UUNet à Montréal, a un partenariat avec The
Terpin Group de Los Angeles qui lui permet de compter sur un bureau de
relations publiques en Californie, alors qu’à Londres une entente avec Innovation
International lui donne un bureau des ventes pour l’Europe. DES CLIENTS EXCLUSIVEMENT
CORPORATIFS Une
stratégie “Nous
préférons demeurer une entreprise de technologies. Nous laissons nos
clients bâtir leur réseau d’utilisateurs en les aidant avec des
produits à valeur ajoutée qui sont un moteur de revenus additionnels
pour eux”, explique la vice-présidente Marketing et Communications, Tracey-Lee
Batsford. Les revenus sont donc tirés de la vente de WantedJobs sous
forme de licence et également grâce à une formule d’affiliation des
sites-clients et de partage des publicités. Et
ça marche, ces acheteurs de technologies sont au rendez-vous, au moins
240 clients-partenaires ont fait confiance à Wanted jusqu’ici,
principalement en Amérique du Nord, mais aussi en Europe et en Asie. Le réputé
site Internet asiatique www.sine.com
fait partie de la liste des prestigieux clients de Wanted Technologies. Des
clients à qui on s’apprête d’ailleurs à offrir, sous la même
formule, plusieurs nouvelles applications, car la technologie qu’ils ont
développée ne se cantonne pas à un domaine particulier. Cette équipe
parle déjà au pluriel de sa maîtrise des engins de méta-recherche
verticaux et sait manifestement où elle va. “Nous savons déjà que nos
prochaines cibles de développement seront complémentaires avec le monde
de la recherche d’emploi. Lorsque l’on change d’emploi, il faut généralement
aussi changer de maison, parfois vendre sa voiture et aussi se faire de
nouveaux amis... Nous allons donc choisir entre les secteurs de
l’immobilier, des voitures, du voyage et des courriers du coeur. Et
d’ici la fin de l’été 2001, notre objectif est d’avoir en main
trois démo pour trois de ces quatre secteurs, mais des études de marché
doivent encore être faites pour nous permettre d’arrêter nos choix”,
ajoute-t-elle. Un
objectif qui justifie en bonne partie pourquoi l’entreprise se lance
maintenant dans un troisième round de financement privé. Ont-ils une
stratégie visant le financement public en tête? “Pas encore! Pour
l’instant nous cherchons uniquement un financement privé de l’ordre
de 10M $US, prioritairement auprès d’un investisseur américain”,
assure madame Batsford. LANCEMENT DE LA VERSION QUÉBÉCOISE
DE WANTEDJOBS TABLEAU 1
(Source :
Wanted Technologies, décembre 2000) |