Perspectives
mondiales et implications stratégiques Éric Noël ouvre sa boule de cristal pour le GATIQ par Daniel Allard
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La
Chine compte encore 300 000 entreprises d’État; 300 000 entreprises
mystère! Maintenant, au Japon, l’innovation provient des petites
entreprises. En Corée du Sud, 60% de la population utilise un téléphone
cellulaire. Vous cherchez une région exceptionnelle en technologie :
Bangalore, en Inde. L’expression «nouvelle économie» n’a pas le
même lustre lorsqu’on sait que 28% des transactions en commerce
électronique ne fonctionnent pas du premier coup aux États-Unis; il
vaudrait mieux parler d’une «économie de la puberté» en matière de
technologie! Ces
observations macroéconomiques étaient toutes celles d’un analyste de
réputation internationale qui n’avait pas à prendre d’avions pour
répondre à l’invitation du GATIQ. Vice-président,
Développement des affaires (Amérique du Nord) et Chef de l'exploitation
(Canada) pour Oxford Analytica
(www.oxan.com),
Éric Noël travaille ici même à Québec, avec pignon sur rue sur la
Grande-Allée. «Un choix pour la qualité de vie», explique le principal
intéressé. Auteur,
chroniqueur à RDI et consultant en affaires et stratégies internationales, cet
expert mondial conseille une vingtaine de gouvernements, banques et
multinationales, dont la Banque de
Montréal, Boeing, Colgate-Palmolive,
Crédit Suisse, les Nations
Unies, Rio Algom, la SEE,
Sun Life et Telesystem
International Wireless. Cette
première Conférence des experts et
des chefs d'entreprise, organisée par le Groupe
d’action pour l’avancement technologique et industriel de la région
de Québec-Chaudière-Appalaches (GATIQ
Technorégion), avait un titre qui a fait sourciller même le
conférencier. Invité sous le thème «Vers
2001 : Perspectives mondiales et implications stratégiques»,
Éric Noël n’a pourtant pas déçu son auditoire. Du 23e
étage du Hilton, au
centre-ville de Québec, on voit de haut, on voit loin! Le lieu de l’activité
avait aussi l’avantage de prédisposer l’assistance. Voir les enjeux
mondiaux de haut et de loin, c’est la spécialité des gens d’Oxford
Analytica Inc. Cette entreprise, qui a son siège au Royaume-Uni, est un
réseau mondial de renseignement et d’analyse. Éric
Noël a, de fait, profité de ses trente minutes au micro pour faire un
topo mondial et dépeindre l’image de ce qu’il voit: une nouvelle
économie dans un vieux monde! «Il
y a une cassure entre les entreprises technologiques et nos vieilles
institutions. Le monde économique est plus dynamique que le monde
politique. Le contexte économique actuel est assez rose, avec un 4,7% de
croissance. Du jamais vu depuis 1980. Mais depuis 1973, on a vu trois fois
la même conjoncture et chaque fois les banques ont mis les freins et
causé des crises économiques. Le défi, cette fois, c’est comment
répartir la nouvelle richesse? ... Il y a cinq millions de familles
millionnaires aux États-Unis... La liste des 100 plus gros «pays» du
monde compte 50 entreprises!»
L’analyste
trouve par ailleurs que le terme «nouvelle économie» n’est pas le
bon: «Je dirais plutôt économie de la puberté, car la technologie ne
marche pas encore. Les gens s’adaptent très rapidement aux nouveautés,
mais pas nécessairement VITE et BIEN. Des délais de 300 jours pour l’approvisionnement
de certains hard ware, ça
existe!» «L’Âge
de pierre n’est pas disparu par manque de pierre! Il a tout simplement
été remplacé par mieux», souligne-t-il encore, rappelant aussi ce que
sont pour lui les trois forces, les trois règles de l’entreprise
moderne d’aujourd’hui:
Attentifs,
les participants, une trentaine, à ce midi-conférence du 21 septembre
dernier avaient aussi des questions de circonstances. «Quand la fin de la
puberté de la nouvelle économie?» Réponse: «D’ici dix ans?» «Pourquoi
ne pas avoir dit un seul mot sur l’actuel problème du prix de
pétrole?» Réponse: «C’est une situation conjoncturelle, donc qui va
se régler d’ici un an. Mais le prix pourrait monter au-delà de 40$,
car il y a de la spéculation, bien que l’OPEP vise 23-25$, un prix
honnête, mais encore cher, selon-moi.» Tableau
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