Règlements des différends
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(CMQC)
Le fameux système de règlement des différends, fonctionnant dans le
cadre de l'Organisation mondiale du
commerce (OMC), aura traité près de 200 affaires d’ici la fin de
l'an 2000. Alcools,
balais, autobus, voitures, ciment, noix de coco, café, ordinateurs,
chaussures, essence, cuir, macaronis, riz, pectinidés, acier, tomates,
sous-vêtements figurent parmi les nombreux produits échangés dans le
cadre du commerce international qui ont
fait l'objet de près de 200 différends dont le mécanisme de règlement
de l'OMC a été saisi depuis sa création en janvier 1995.
«Le fait que les 136 pays
Membres de l'OMC, petits et grands, ont si souvent cherché à régler des
problèmes difficiles à travers notre Organisation constitue un
retentissant vote de confiance en faveur du système de règlement des
différends de l'OMC», a déclaré,
début juin, Mike Moore,
Directeur général de l'organisation. Ce
mécanisme est un élément essentiel du système commercial multilatéral.
Il a été créé par les gouvernements mêmes avec la conviction qu’un
mécanisme solide de règlement des différends permet de faire respecter
et de mettre en œuvre des règles commerciales
soigneusement négociées. Ce
mécanisme de règlement des différends est d’ailleurs unique en son
genre dans l'architecture internationale, car les gouvernements Membres de
l'OMC s'engagent à respecter les conclusions des groupes spéciaux et, si
nécessaire, de l'Organe d'appel. C'est
la raison pour laquelle l'OMC a attiré autant d'attention de la part de
toutes sortes de groupes désireux de recourir au mécanisme susmentionné
pour promouvoir leurs intérêts. Le
règlement du différend est ici le principe essentiel. Au cours de la période
1995-1999, par exemple, 77 différends ont été résolus, dont 41 sans
qu'une décision n'ait dû être rendue. À
l’OMC, on soutient qu’il est pratiquement impossible, sans un tel système,
de maintenir le délicat équilibre des droits et obligations
internationaux. Les différends traîneraient davantage en longueur, avec
un effet déstabilisant sur le commerce international, ce qui à son tour
pourrait compromettre les relations internationales en général. L’importance
ici accordée par le système à la négociation des règlements pourrait
aussi bien être utile aux mêmes gouvernements dans d'autres domaines des
relations internationales, avance–t-on également. À L’AVANTAGE DES PAYS LES PLUS PAUVRES Les
pays à faible niveau de revenu bénéficient des avantages du système de
règlement des différends, qui accorde la même importance aux petits
pays membres et aux grandes nations commerçantes. «Certes, personne ne
peut prétendre que le système de règlement des différends de l'OMC
compense la répartition inégale du pouvoir économique dans le monde,
mais il convient de souligner que ce système donne aux petits pays une
chance équitable, qu'autrement ils n'auraient pas, de défendre leurs
droits», soutient M. Moore. Sur les
194 différends traités, 50 ont été enregistrés à l'initiative des
pays en développement, en tant que groupe, l'Inde, le Brésil, le Mexique
et la Thaïlande jouant le rôle le plus actif. Mais,
évidemment, les États-Unis et la Commission
européenne sont à l'origine de
la plupart des plaintes déposées à l'OMC, avec 60 et 50 plaintes
respectivement, et sont également le plus souvent cités par les autres
gouvernements comme ne se conformant pas aux règles de l'OMC. TABLEAU
1 Évolution annuelle du nombre de différends traités depuis la création de l’OMC
TABLEAU
2 Ventilation des plaintes
TABLEAU
3 Accords de l'OMC cités dans les différends
NOTE :
Les chiffres indiqués concernent la situation au 30 mai 2000. Pour avoir un aperçu général de l'ensemble des 194 différends sur le site de l'OMC, voir : http://www.wto.org |