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Accès Argentine-Brésil-Colombie À Ottawa comme à Québec, l'opération AMERICAS se poursuit de plus belle par Daniel Allard
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Devant
une salle bondée, de précieux conseils ont été livrés à propos de
l'Argentine, du Brésil et de la Colombie. ARGENTINE "Per
capita, c'est en Argentine qu'on trouve le plus haut taux d'utilisation de
chirurgie esthétique au monde..." "Leur
industrie laitière est une des plus performantes au monde. Des occasions
d'affaires sont plus faciles à trouver dans le secteur des fromages à pâte
molle, où l'industrie est plus faible." Fait
de société impressionnant même pour un nord-américain, dans le
quartier où il habite, les camions qui ramassent les ordures passent
devant les maisons six jours par semaine. SIX jours par semaine! "Les
Argentins n'ont pas encore beaucoup le réflexe de la récupération... La
publicité encourage encore à consommer et à jeter", expose encore Marcel
Lebleu, conseiller à l'Ambassade du Canada à Buenos Aires. Répondant
à la question de savoir pourquoi l'environnement était présenté comme
un secteur prioritaire dans ce pays, sa réponse a remis les pendules à
l'heure: "Je suis sceptique à ce titre. Il faut savoir de quoi on
parle. Ici, les Français filtrent l'eau, les Américains la distribuent.
Où les entreprises canadiennes ont une valeur ajoutée? En géomatique et
au niveau des services professionnels. Et il faut pouvoir leur dire
qu'avec ce qu'on leur offre, ils auront un retour sur l'investissement en
trois ans!" "Les
lettres de crédits sont encore la meilleure façon de procéder dans ce
pays. Et à ce propos, nous pouvons même vous aider. Le service
commercial de l'ambassade a fait couvrir pour 90 M$ de transaction par la
SEE l'an dernier", a aussi conseillé Marcel Lebleu, de passage au Québec
pour rencontrer les gens d'affaires. Façon
comme une autre de mesurer le coût de la vie en Argentine: le litre
d'essence est à 1.06 $US; l'indice du ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international, qui met Ottawa à 100%,
accorde un indice de 150% aux diplomates de Canada en poste à Buenos
Aires! BRÉSIL Pour
illustrer l'importance économique du Brésil, Claude
Fontaine, consul et premier délégué commercial du Canada à Sao
Paulo, a fait remarquer qu'en 1997, le PIB de ce pays avait dépassé
celui du Canada et que ce n'est qu'avec la dévaluation du real, en
janvier 1999, que le Canada est redevenu une économie plus pesante que l'économie
brésilienne. "Ils ont vaincu la sur-inflation en sur-évaluant le réal.
Cela a fonctionné, mais il fallait bien un jour ramener le real à sa
juste valeur. Ce qui explique la dévaluation du 1er janvier 1999, suite
à la décision de laisser flotter le cours du réal, qui est alors vite
passé de 1,2 à 2 reals pour 1$ US, pour dernièrement se raffermir
quelque peu autour de 1,7 real et permettre aussi une diminution des taux
d'intérêt", explique-t-il. «Le Brésil, Par
son analyse particulièrement originale du potentiel du Brésil
d'aujourd'hui et de demain, Claude Fontaine avait surtout une image très
forte pour attirer l'attention des gens d'affaires sur ce pays qu'il connaît
bien (il en est à sa deuxième assignation en carrière au Brésil):
"Si actuellement les États-Unis sont la parfaite image d'un pays du
présent, seulement deux autres pays dans le monde, la Chine et le Brésil,
possèdent aussi les trois mêmes caractéristiques qui font d'eux, à mon
avis, des pays du futur".
La
privatisation prochaine des services d'assainissement des eaux usées, le
potentiel du marché des produits haut de gamme en santé, le fait que le
secteur de la télécommunication "is
really hot, comme disent les Anglais", ont été énumérés au
titre d'occasions à saisir. Monsieur Fontaine a aussi fait savoir que des
entreprises brésiliennes commençaient à investir au Canada, dans la région
de Sept-Îles, dans le secteur minier, et qu'une grosse mission brésilienne
était attendue au Québec, en septembre 2000. Le
Brésil continue, par ailleurs, de porter sa réputation de pays non
traditionnellement commerçant. Demeurant un des pays les plus
autosuffisants au monde (son commerce extérieur ne représente qu'environ
20% de son PIB), ce n'était pas une grosse surprise d'apprendre
qu'actuellement, les négociateurs brésiliens
ne sont pas du tout coopératif concernant le projet de Zone
de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Un
participant n'a pas manqué de rappeler au consul que la filière
libanaise avait également du poids dans cette partie du monde: il y
aurait plus de 6 millions de libanais d'origine au Brésil. Belle
anecdote de la présence centenaire
des entreprises canadiennes dans ce pays - qui fêtait officiellement son
500e anniversaire le 22 avril dernier - racontée par le consul Fontaine:
"Brascan a construit le réseau d'électricité de Sao Paulo. Ce qui
fait que c'est du 110 volts, alors que c'est du 220 volts ailleurs dans le
pays." COLOMBIE Stéphanie Allard, conseillère à l'Ambassade du Canada à Bogota,
avait fait le déplacement pour parler de la Colombie: "Il n'y a pas
beaucoup de joueurs en télécommunication et les coûts pour les
interurbains sont encore très élevés, mais la Colombie représente en
Amérique latine le troisième marché en importance dans ce secteur, après
le Mexique et le Brésil, et c'est le Canada qui y demeure actuellement le
premier investisseur mondial... et nous savons que 17 nouvelles licences
NLDS seront accordées en 2000." Ces
nouvelles cessions de licences changeront-elles le tableau actuel, où
cinq compagnies se partagent 70% du marché, dont seulement trois offrent
les services longues distances? "Toute
la Colombie connaît maintenant le nom de President's
Choice, une compagnie qui a véritablement ouvert l'agro-alimentaire
canadien dans ce pays. C'est une très belle histoire de succès", a
aussi fait remarquer Stéphanie Allard. Malgré un climat politique peu invitant - que la jeune hôtesse du kiosque de la Colombie a eu la franchise de ne pas cacher - les quelque 120 membres de la Chambre de commerce Colombie-Canada, dont un chapitre vient de s'ouvrir à Medellin, démontre qu'il existe déjà au Canada un intérêt significatif face à l'économie colombienne. Comme porte d'entrée à ne pas négliger, soulignons celle de l'industrie du papier: 80% du papier utilisé en Colombie provient du Canada! TABLEAU 1
CALENDRIER CHARGÉ POUR LE MINISTRE PETTIGREW Présent
lors de l'événement, le ministre canadien du Commerce
international, Pierre Pettigrew,
a fait part du calendrier chargé de missions commerciales à l'étranger
qu'il s'imposera dans les prochains moins et a invité les gens d'affaires
à l'accompagner:
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