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Terminal de
croisière au port de Québec Texte et photos: Daniel Allard
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C'est
samedi matin. Il est 9h30 et le soleil de février est radieux. Les
vieilles pierres de l'escalier, à l'extrémité orientale de la El
Conde - la rue piétonne qui traverse le vieux Santo Domingo
d’Est en Ouest - saluent à nouveau quelques centaines de touristes qui
viennent de mettre le pied à terre. Tout juste de l’autre côté de
l’Avenida Del Puerto, le boulevard urbain qui longe le port et qui
passe devant le terminal Don Diego.
Pour descendre du Flamenco, ce
matin-là, aucune passerelle spéciale. Les touristes arrivent directement
sur le quai et entrent au terminal si besoin. Certains se dirigent vers
des autobus pour le tour de ville qu’ils ont acheté. D’autres
traversent tout simplement à pied le boulevard et se retrouvent
directement face aux plus belles splendeurs historiques de cette capitale
honorée par rien de moins que la Maison
de Christophe Colomb. Le
Flamenco utilise Santo Domingo comme port d’attache durant l’hiver et
quitte pour l’Europe les mois d’été. Rejoint sans aucun problème
d’accès au bas même de la passerelle d’où descendent encore des
passagers tout en sourire, un officier du navire, israélien d’origine,
explique pourquoi le terminal Don Diego est le préférée des deux
terminaux de croisière de Santo Domingo: «Ici, pas besoin de transporter
les gens en autobus, la vieille ville est juste là.»
L’autre terminal de croisière, c’est le terminal Sans Souci. De construction plus récente, il est situé sur la rive orientale de la rivière Ozama, à seulement 5-10 minutes de taxi d’un des attraits touristiques incontournables de la ville, le FARO A COLON (l’immense monument - le plus gros du monde disent-ils!!! - en l’honneur de Christophe Colomb), mais tout de même à un endroit qui oblige le transport en autobus des passagers. Sur un site complétement dédié à la fonction, il n’entre aucunement en compétition avec d’autres usagés. Il est tout de même doté d’une passerelle aérienne d’un design architectural tout à l’honneur de ses concepteurs. La passerelle donne même un cachet à ce terminal qui est en fait un gros bloc blanc, plutôt futuriste et froid, qui ne cadrerait de toute façon pas du tout avec le reste de la ville, s’il avait été construit plus près. Ce qui n’est pas le cas du terminal Don Diego, qui offre de par son architecture de type colonial et aux couleurs chaudes, un accueil qui s’intègre parfaitement bien à son environnement.
Perspective du terminal de croisière Sans Souci, le plus récent des deux du port de Santo Domingo, qui utilise une passerelle et qui débarque les touristes sur la rive orientale de la rivière Ozama. Il oblige l’utilisation des autobus et des taxis pour transporter les touristes vers les lieux d’intérêts de la ville. Le
port de Santo Domingo vit très intimement avec le quartier historique de
la ville. Fortifiée, reconnue par l’UNESCO, très accessible
directement par le port à pied, la ZONA COLONIAL offre une situation comparable à la réalité du
Vieux-Québec et de Place-Royale en plusieurs points. Entrée
de l’embarquement des véhicules du terminal pour le traversier Santo
Domingo-Porto Rico du port de la capitale de la République Dominicaine.
Lui aussi juste aux pieds de la partie historique de la ville. DIFFICILE CHOIX DE SITE D'UN TERMINAL DE
NAVIRES DE CROISIÈRES POUR QUÉBEC À
Québec, à quelques jours du début d’un processus de consultation et
d’audiences publiques sur le choix du site et quant au contexte général
de réalisation du projet, les points de vue divergent quant à
l'opportunité de réaliser une première phase de ce terminal à Pointe-à-Carcy,
au coeur de la zone historique et touristique, plutôt que de procéder
immédiatement à la concrétisation d'un projet plus important, mais définitif,
sur le site de la Gare maritime,
situé à quelques kilomètres plus à l’ouest. L’enquête
journalistique que nous avons débuté avec l’exemple de Santo Domingo
indique clairement que les dirigeants de Québec auraient tout
avantage à s'inspirer de cette ville.
Interrogé sur sa connaîssance du cas de la capitale dominicaine, fin février,
le responsable du marketing au port de Québec, Alexis
Ségal, confirmait d’ailleurs ne pas savoir grand chose de
l’expertise de Santo Domingo en la matière.
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