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Marchés internationaux du logiciel La France ou les États-Unis d'Amérique? par Daniel Allard
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"Le
moindre petit bureau de deux personnes, dans la région de Silicone
Valley, coûte 750 000$US par an!" lance Terry
Hatfield. "Y ayant mauvaise réputation, les compagnies américaines
se servent des compagnies canadiennes pour percer à la Banque mondiale, ajoute à sa suite James Leblanc. " En France, Minitel n'est pas un obstacle à Internet. Grâce à lui, les Français
ont l'habitude de donner leur numéro de carte de crédit", expose Éric
Duflos. Pour
asseoir la crédibilité du premier, le présentateur des conférenciers
explique que Terry Hatfield, actuellement avec Channel
Sources, a participé à plus de 50 lancements de produits sur le
marché américain en 45 ans! James Leblanc, de J.
Leblanc International (Washington, DC), lui, c'est le spécialiste du GWR
: le General Washington Region. Éric Duflos est Attaché aux Affaires économiques
à la Délégation générale du Québec
à Paris, en France. "Aux
États-Unis, l'emballage peut faire vendre!", rappelle Terry
Hatfield. Mais à les écouter, il faut vite se demander si l'emballage
tel que vu en kiosque de magasin aura le même effet marketing sur l'écran
du client-internaute, car concernant l'invasion de l'Internet versus les
ventes de Software: "le premier est tout simplement en train de tuer
le second! Le satellite modem arrive et va propulser le E-Commerce",
ajoute Terry Hatfield. Faut-il immédiatement transposer et commercialiser
son "Software" via Internet? La réponse de James Leblanc n'est
pas sans subtilité, mais va dans le même sens: "On devient alors
fortement dépendant du WEB, mais c'est là que sera le marché d'ici cinq
ans!" "Dans
cet univers, les chances des compagnies à un seul produit sont: zéro!",
tranche sans nuance son compatriote d'expérience. Sa solution est évidente,
il faut miser sur les partenariats et les alliances stratégiques. Le
titre de la conférence de Terry Hatfield était d'ailleurs "Le partenariat Canada-U.S.A.: formule efficace pour percer le
marché". Et
le marché français n'offre pas d'alternative à ce propos: "Un
titre, c'est dehors! Une entreprise du Québec doit offrir une gamme de
produits pour espérer prendre une place sur le marché en France. Tout
simplement parce que le distributeur qui accepterait de ne référencer
qu'un seul titre se tire dans le pied", explique Éric Duflos. La
solution, c'est d'entrer sur le marché français comme sous-traitant
d'une entreprise qui offre déjà une gamme de produits. Encore les
partenariats et les alliances stratégiques! Emballage
pour emballage, attention aux choix de couleur, prévient-il: "le
jaune, c'est garant d'étanchéité et de sécurité en France. C'est une
bonne couleur pour vendre des Pédalos, par exemple. Mais en Amérique, la
couleur jaune n'égale pas qualité, dans l'esprit du consommateur".
Attention aussi au choix du nom de site Internet: " www.autochtones.com
en France, c'est mauvais, ça ne signifie pas la même chose qu'au Québec.
www.archambeault.com,
c'est difficile à écrire!" Et encore attention: "En France,
les internautes n'utilisent pas Alta
Vista. Ici, c'est www.nomade.com
ou www.voila.com". Côté
opportunité, Éric Duflos avait de quoi faire saliver son auditoire:
"C'est impossible, actuellement, pour un Français, d'acheter un
CD-ROM québécois. Il n'y a pas de site." Qui est en retard, entre
le Québec et la France, en commerce électronique? CRAVATE OU BASKETS? Aux
États-Unis, faut-il porter la cravate et le veston ou les jeans et les
baskets? À ce niveau, c'est la confusion! Cela dépend toujours de la région
où vous allez selon les différents marchés américains. Il faut donc prévenir
et s'informer, avant de se mettre dans une situation embarrassante. Qu'importe
la tenue vestimentaire, James Leblanc diagnostique par ailleurs une
carence au niveau de la veille technologique dans son pays: "Il y a
un manque pour suivre tout ce qui se fait d'innovation sur une base
quotidienne aux États-Unis. Et pourtant, beaucoup est accessible sur le
Net." Les
deux premiers faisaient partie des six conférenciers, réunis à Québec,
dans le cadre d'un atelier d'une demi-journée, portant sur Le
marché américain du logiciel, regroupant une soixantaine de
participants au Château Frontenac, le 18 novembre dernier, à l'invitation de la SPEQM,
du CCIEQ, du ministère de l'Industrie
et du Commerce du Québec et de Ressources
Entreprises. Éric Duflos était pour sa part à Québec dans le cadre
d'un petit-déjeuner portant sur Le
marché français du logiciel, regroupant une vingtaine de personnes
au Holiday Inn Sainte-Foy, le
25 novembre dernier, dans le cadre d'une activité du CCIEQ. ----- NOTE:
On peut aussi trouver le texte de la conférence d’Éric Duflos et de
certains des conférenciers du séminaire tenu au Château Frontenac sur
le site du SERTI: http://www.mic.gouv.qc.ca/serti |