Jam
des neiges de Québec par Daniel Allard
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"Les lacunes évidentes
au plan de l'organisation matérielle ont été largement compensées par
les valeurs de fraternité et de bénévolat qui ont prévalu tout au long
de l'événement", conclut Gilles
Baribeau, de Charlesbourg, dans sa
lettre au Carrefour des lecteurs du
journal Le Soleil (Québec,
samedi 15 janvier 2000). L'homme
est un habitué de la dite rubrique du
plus vénérable des deux quotidiens
de la capitale québécoise. L'éditorial
du même journal n'y était pas allé avec le dos de la cuillère, dès les premiers jours suivant la fête de clôture
du Ier Jam des neiges de l'histoire moderne du scoutisme. Un
rassemblement de plus de 3 000 scouts
tenu, il est important de le souligner, sur les plaines d'Abraham
à Québec, dans des conditions
climatiques nullement favorables, du 27 décembre 1999 au 5 janvier 2000. "Pendant que les
dirigeants du Jam des neiges continuent d'affronter l'orage de critiques
acerbes pleuvant de toutes parts, il ne faudrait pas oublier de voir la
signification profonde de cet événement de portée internationale",
disait encore le citoyen Baribeau
pour ouvrir sa lettre. Comme
bien des observateurs de l'extérieur tout de même résidents de la
grande région de la capitale québécoise, son opinion balance entre la déception
d'un événement international à la réputation gommée par une dose
certaine d'incompétence, et la fierté reconnaissant une belle initiative
qui a livré la marchandise et qui pourra permettre aux Québécois de légitimement
se promener la tête haute, en méritant à nouveau la confiance du
mouvement scout mondial pour à nouveau l'accueillir, dans un avenir pas
trop éloigné. Après
les vraies tempêtes de pluie, de vent,
de froid et de neige - les
dix jours du Jam ont connu tous les climats que Québec peut offrir à ses
visiteurs étrangers! - et les tempêtes médiatiques d'une presse locale
qui n'a pas beaucoup attendu avant de faire son bilan d'un événement
particulièrement complexe, les portes-paroles du Jam ont imposé un quasi
moratoire. Leur bilan complet du
1er Jam des neiges sera rendu public seulement vers la mi-février. Il
faut donc attendre, que toute la
poussière tombe et que tous les
comptes soient bien comptés! Dans
l'attente, donnons tout de même à nouveau la parole à une autre
citoyenne, Marianne Marcoux, de
Beauport, qui par le même canal du même journal, quelques jours plus
tard, a elle aussi pris la peine d'écrire sa version de l'histoire,
mais une histoire vécue de l'intérieur du Jam, cette fois:
"J'ai participé... en tant que bénévole en animation. J'ai donc
couché sur place pendant les dix jours... Je me sens un peu offusquée de
voir tant de journalistes et d'autres commentateurs s'acharner négativement
sur le Jam, donner leur opinion sur cette aventure à laquelle ils n'ont même
pas pris part. Je voudrais vous rappeler que ce rassemblement scout a pris
naissance pour les jeunes et non pour les politiciens ni pour les
commanditaires. Pourtant, on dirait que les participants ont été écartés
lorsque venait le temps de faire les entrevues. Je vous l'accorde, peut-être
ont-ils eu froid un peu, mais qui peut espérer faire du camping d'hiver
dans la chaleur? ...le plus important, c'est qu'ils ont fraternisé avec
des scouts du monde entier. Ils ont vécu 10 journées inoubliables. Vous
n'avez qu'à leur demander et ils vous répondront les yeux encore
brillants..." Vrai bilan... dans le prochain numéro de COMMERCE MONDE - Québec Capitale, le 27 mars 2000. |