Université Laval: vers des liens inforoutiers à plus haute vitesse? |
Le sujet est hautement stratégique! L'auteur du texte en fait parfaitement le tour. COMMERCE MONDE a donc simplement choisi de reprendre exceptionnellement l'article paru dans le journal de la communauté universitaire de l'Université Laval, Au Fils des Événements, en page 3 de l'édition du 9 septembre dernier (Volume 35, numéro15) et signé par le journaliste Jean Hamann. Titre d'origine: Internet: plus loin, plus vite et ça presse! |
Ce texte est une
reproduction autorisée et intégrale de l'article de Jean Hamann. Emballé et affolé. Voilà l'état
dans lequel Michel Duguay, professeur au Département de génie électrique
et de génie informatique, est rentré de la cinquième réunion annuelle
de CANARIE (Canadian Network for the Advancement of Research, Industry and
Education), qui avait lieu à Toronto la semaine dernière.
"L'optimisme sur l'avenir d'Internet et des communications à très
grande largeur de bande était contagieux, affirme le professeur. Les
possibilités que ces outils ouvrent dans le domaine de l'enseignement et
de la recherche sont fabuleuses et les universités qui ne disposeront pas
d'un pareil réseau vont disparaître à toutes fins utiles, prédit-il.
Personnellement, je ne recommanderais pas à un étudiant d'aller étudier
dans une université qui ne possède pas un tel réseau. Ce serait comme
étudier dans une université qui n'a pas de livres." Un
professeur de Sciences et génie plaide en faveur du déploiement de liens
à haute vitesse sur le campus Des liens à très haut débit sont
en voie d'être déployés partout sur le continent. Un des groupes les
plus cités pendant la rencontre de CANARIE a été le RISQ (Réseau
interordinateur scientifique québécois), un organisme enfanté en 1989
par les universités du Québec et par le CRIM, souligne Michel Duguay. En
partenariat avec Québec-Téléphone, le RISQ travaille présentement à
l'implantation d'un réseau Gb-Ethernet (un lien Internet à 1 Gigabit)
dans 26 commissions scolaires du Québec. Le réseau pourrait entrer en
service avant la fin de l'an 2000. "Le Gb-Ethernet va rendre possible
l'accès rapide aux grandes banques de données, à la visualisation 3D,
aux télélaboratoires, aux vidéos éducatifs numérisés, à une
interactivité inter-écoles multimédia, bref, à tout un nouveau monde
inconnu, jugé par beaucoup comme étant très prometteur." Une
révolution économique? Évidemment, les coûts de
pareilles installations ont longtemps fait frémir. "On a démontré
qu'un réseau de communications optiques utilisant des routeurs
Gb-Ethernet peut être construit efficacement et rentabilisé sur des périodes
aussi courtes que trois ans, signale Michel Duguay. Pour les commissions
scolaires, ces réseaux, dont elles sont copropriétaires, deviennent un
investissement et non plus une dépense récurrente. Nous voyons donc ici
une révolution non seulement technique, mais aussi économique." L'Université Laval a entrepris un
projet de modernisation de son infrastructure de télécommunications qui
prévoit la mise en place d'un réseau Gb-Ethernet à certains endroits.
"Le projet initial consiste à relier les pavillons de recherche
d'ici 2002", confirme Mario Bruneau, du Service de l'informatique et
des télécommunications. Michel Duguay aimerait que les choses aillent
plus loin , plus vite. "Ces réseaux sont essentiels en recherche
mais aussi en enseignement. C'est d'une importance capitale. Si les étudiants
ont accès à ces réseaux dans les écoles secondaires, ils vont
s'attendre à avoir un lien équivalent en arrivant à l'université.
C'est formidable que le RISQ déploie un réseau rapide dans les
commissions scolaires du Québec mais il faudrait aussi se préoccuper de
déployer un réseau Gb-Ethernet sur les campus universitaires." "Je pense que le gouvernement
Bouchard n'a pas compris la place que ces réseaux sont appelés à
prendre dans la nouvelle économie, déplore Michel Duguay. Nous sommes
assis sur une mine d'or et, si nous n'investissons rien pour l'exploiter,
elle risque de nous échapper." |