Par Daniel Allard |
Depuis
1997 - et ce jusqu'en
mars 2001
- l'Association
des collèges communautaires du Canada (ACCC) gère au nom de l'Agence
canadienne de développement international
(ACDI)
un fonds de 500
000$ pour les transferts de technologies
avec l'Argentine. La période économique particulièrement difficile
1997-1999 des pays du Cône Sud des Amériques étant maintenant passée,
tout se remet en place pour que ce programme de coopération technique
donne les fruits escomptés. L'ACCC
est l'agence d'exécution qui
applique le programme de collaboration du
Canada avec le ministère de l'éducation de
l'Argentine.
Le 500 000$ en aide publique au développement (APD) que le Canada a décidé
de consacrer à ce projet avec les autorités du monde de l'éducation de
l'Argentine voulait surtout servir de "seed
money" (dans le jargon du milieu, cette expression signifie l'avance de fonds
d'appui qui permettent le démarrage d'un projet). Mais la cible, c'est le
82M$US
que la
Banque inter-américaine de développement
(BAD), somme d'ailleurs doublée
par l'État argentin, consacre
à l'actuel programme de réforme du système de l'éducation de ce pays
d'Amérique du Sud. Total sur la table: quelque
164 millions $US. Les
fonds de l'ACDI
permettent, entre
autres, de financer des missions
en Argentine de
représentants des collèges canadiens pour développer
des projets de mise en place d'instituts technologiques
- Instituto technologico (ITEC)
- que l'Argentine vise à bâtir dans son réseau d'éducation de niveau
équivalent au 3e cycle supérieur pré-universitaire
(la contrepartie des collèges ou cégep du Québec). "Si nos collèges
font bien leur travail, ils deviennent les partenaires de ces entités,
là-bas",
explique en entrevue téléphonique Yvonne
Desjardins, responsable du projet
à l'ACCC. Depuis
le démarrage du programme en 1997, qui porte le nom de PRESTNU,
sept (7)
partenariats (voir le Tableau
1 ci-bas) avec autant de partenaires argentins ont été établis
par différents collèges canadiens, dont deux du Québec (Limoilou et Maisonneuve).
Deux
de ceux-ci sont plus avancés et en phase travail-terrain. LE CÉGEP
F.-X. GARNEAU ATTEND LA 3e VAGUE DE PROJETS En juin dernier, Josette
Bourque, professeure au Cégep F.-X.-Garneau, était à Buenos Aires,
en Argentine, pour établir des contacts et explorer des modalités de
collaboration avec des institutions d'enseignement supérieur, plus
particulièrement en commerce international. Pourquoi
son collège ne fait-il pas
encore partie de la liste
des collèges canadiens utilisant déjà les fonds du PRESNU? "Nous
attendons la
troisième vague de financement, qui portera davantage
sur les points forts du collège F.-X. Garneau", explique-t-elle. Autre
exemple de la volonté du collège, situé à Québec à seulement deux
kilomètres à l'Est du campus principal de l'Université Laval, de
poursuivre son développement à l'international: Vincent
Guay, le directeur général du Collège
François-Xavier-Garneau, mais aussi membre
de l'exécutif de l'organisme Cégep
International,
fera partie de la délégation de la région de
Québec
qui se joindra,
avec le maire de Québec Jean-Paul
L'Allier en
tête, au premier ministre du Québec, Lucien
Bouchard, pour une mission commerciale en Argentine et au Chili,
du 13 au 19 mai 2000. Tableau
1
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