Flynn, Rivard est fier et honoré de
faire maintenant partie du groupe de partenaires collaborant à la publication sur
internet du cyberjournal daffaires internationales COMMERCE MONDE
Québec Capitale.
Le réseau de l'étude légale Flynn Rivard représente un rayonnement qui couvre tout le territoire des États-Unis. Cette chronique va présenter, chaque fois, les enjeux légaux et juridiques d’une stratégie d’implantation étrangère dans une région américaine donnée. |
QUELQUES ASPECTS JURIDIQUES DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE * (Partie I) Par : Me
Julien Reid, avocat associé
et Madame Sarah Marquis Commerce
électronique … ça vous dit quelque chose ? On
entend parler presque quotidiennement de la popularité sans cesse
grandissante du commerce électronique.
Ces magasins virtuels permettent aux entreprises de promouvoir la
vente de leurs biens à l'intérieur d'un marché global, leur donnant
ainsi la possibilité d'entrer en contact plus rapidement avec un plus
grand nombre d'acheteurs potentiels. En ayant davantage de visibilité, «les vitrines» de biens
de consommation sur les sites d'internet contribueront largement à
l'expansion du commerce international. Ceci
étant, tous ces contrats électroniques nécessitent une base juridique.
L'accord des volontés, condition essentielle à la formation du
contrat, électronique ou non, s'identifie à l'enchaînement de ces deux
actes constitutifs que sont l'offre et l'acceptation. Voilà pour la théorie.
Mais en pratique, les inscriptions faites par le commerçant sur sa
page Web constituent-elles juridiquement une offre de contracter ou une
simple invitation à négocier les conditions de vente ? Les
pages Web peuvent être considérées comme des annonces de produits
informant le consommateur de la disponibilité des biens et services de
cette compagnie, tel un catalogue ou une vitrine de magasin, mais de façon
virtuelle. Certains
pourraient alors prétendre que c'est au moment où le consommateur répond
à la page Web du commerçant qu'il lui fait une offre de contracter.
C'est alors au commerçant à accepter l'offre du consommateur.
D'autres pourraient prétendre, au contraire, que la page Web
constitue une offre du commerçant et dès que le consommateur accepte
l'offre «en cliquant sa souris», il y a à ce moment un contrat de vente
qui est formé. Nous
sommes d'avis que la seconde interprétation est plus appropriée puisque
le consommateur ne peut négocier les conditions de l'offre avec le commerçant.
Il achète au prix indiqué ou il n'achète pas ! Cette
distinction entre l'initiation à faire des pourparlers et l'offre de
contracter revêt une importance capitale lorsqu'il s'agit de déterminer
le lieu de conclusion du contrat puisque le consommateur peut résider aux
États-Unis alors que le commerçant est au Québec.
Lorsque le lieu de conclusion du contrat est établi, l'on connaît
alors les lois applicables à celui-ci. Il
n'existe, à l'heure actuelle, aucune législation uniforme applicable au
Canada et aux États-Unis relativement au commerce électronique.
Aux États-Unis, il y a un comité qui se penche sur la réforme du
Uniform commercial Code, pour tenter de l'actualiser et y inclure
des dispositions relatives au commerce électronique. Au
Canada, la première lecture du projet de loi C‑6 s'est faite le 15
octobre 1999, projet qui vise, entre autres, à faciliter et à promouvoir
le commerce électronique en protégeant les renseignements personnels
recueillis, utilisés ou communiqués dans certaines circonstances. Ayant
à l'esprit la protection des consommateurs, quelques internautes français
se sont, quant à eux, penchés sur l'élaboration d'un guide internet. Ce
guide régirait les utilisateurs qui y adhèrent.
Ceux-ci s'engageraient, entre autres, à fournir les informations
suivantes :
Toutefois,
ce guide n'est pas d'application universelle.
Il est, par conséquent, préférable d'indiquer les conditions de
formation du contrat à même la page Web, de façon à ce que le client
puisse savoir exactement quelles sont les conditions qu'il accepte.
En fait, la façon la plus simple serait d'inscrire une clause sur
la page frontispice du site qui comprend les conditions de l'offre et le
futur client n'aurait qu'à «cliquer» son approbation à ces conditions
avant de finaliser le contrat de vente. Dans
notre prochaine chronique, nous discuterons des conséquences juridiques
de la détermination du lieu de conclusion du contrat conclu par internet. |