Objectif du Québec
Tripler, en dix ans, le nombre d'entreprises québécoises actives en Amérique latine

 

Patrice Lafleur
Délégué général du Québec au Mexique

C'est un plaisir que d'être associé à nouveau au cyberjournal Commerce Monde. Je me permettrai de solliciter brièvement votre attention pour inviter vos lecteurs à se rapprocher un peu plus du Mexique par l'intermédiaire du support que leur offre le service économique de la Délégation générale du Québec à Mexico.

Je débuterai par quelques commentaires sur les lendemains de "Mission Québec" au Mexique, opération commerciale et institutionnelle dirigée par le premier ministre du Québec, du 16 au 19 mai 1999.

Le bilan global de l'opération pourrait être résumé par les deux mots suivants: MISSION ACCOMPLIE. Cette opération, bien qu'importante pour les grandes entreprises qui y ont participé, s'est avérée très prometteuse pour les dirigeants des PME québécoises qui accompagnaient le premier ministre.

Ces entreprises ont en effet profité de la symbiose de l'opération pour consolider les liens avec les entreprises mexicaines correspondantes. Ce genre de mission a démontré son caractère utilitaire comme moyen privilégié d'augmenter les échanges commerciaux. En effet, au-delà des résultats financiers comptabilisés au terme de la mission et suite à une analyse des résultats non quantifiables à ce moment-ci, nous nous sommes rendu compte que les contacts créés lors de cette opération commerciale ont permis d'accentuer la consolidation du climat de confiance entre le Québec et le Mexique, offrant par le fait même des perpectives très prometteuses pour les entreprises québécoises. Cette analyse s'inscrit d'ailleurs très bien dans l'intention du premier ministre du Québec de favoriser le passage à une "vitesse supérieure dans nos relations avec le Mexique et l'Amérique latine, en triplant au cours des dix prochaines années le nombre d'entreprises québécoises actives sur l'ensemble de ce vaste territoire".

De façon à réaliser cet objectif, il est important que les entreprises québécoises saisissent bien la culture d'affaires au Mexique. En effet, il faut comprendre que le fait d'avoir un bon produit ou d'offrir un bon service n’est pas un atout unique dans l'atteinte d'un succès d'affaires. En ce qui concerne plus particulièrement le Mexique, l'entrepreneur québécois devra développer des liens personnels solides avec ses interlocuteurs afin d'établir un climat de compréhension et de confiance propice au développement des affaires. Cela pourrait impliquer plusieurs déplacements au Mexique et, par conséquent, réclamer des ressources financières et de temps conséquentes. Un autre aspect important réside dans le fait que les compagnies désireuses de faire affaires au Mexique pourraient voir leur chance de succès augmenter considérablement par l'engagement d'un représentant permanent au Mexique. Il importe également de considérer sérieusement les possibilités de création d'alliance avec les partenaires mexicains, soit pour le partage de marchés ou pour la production de biens. Enfin, lorsque les décisions de produire ou d'exporter sont prises, il est essentiel de bien comprendre la culture entourant toutes les modalités d'exportation, afin d'éviter des expériences coûteuses et décevantes. Nous faisons référence ici à toutes ces questions de transport, de douane, etc.

Je terminerai ces quelques notes en invitant les entrepreneurs à faire appel aux services des conseillers économiques de la Délégation générale du Québec à Mexico. Ces derniers connaissent très bien les entreprises mexicaines de même que les opportunités qui s'offrent à nos entrepreneurs. Ils sont donc en mesure d'assister nos représentants québécois dans l'organisation de leur programme de visite et dans le suivi conséquent. Je terminerai en souhaitant la bienvenue à Mexico à nos entreprises québécoises soucieuses de conquérir ce grand marché et en leur souhaitant la meilleure des chances.