La stratégie internationale du gouvernement Bouchard Représentation à l'étranger: où s'en va le "modèle" québécois? |
Entrevue avec un représentant du ministère de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Tecnologie (MICST)
(CMQC) On compte maintenant, à l'étranger, 24 représentations du Québec, à divers niveaux. Ce réseau, structuré autour des 6 Délégations générales de Paris, Bruxelles, Londres, Tokyo, Mexico et New York, est-il dorénavant complété? (FB) «Non. L'idée était, dans un premier temps, de reprendre un réseau dans les endroits ou il y avait des délégations avant les fermetures. Dans un deuxième temps, il s'agissait de se concentrer sur l'Asie et l'Europe. (Ex.: les ouvertures à Munich en janvier et Milan dernièrement.) Vous me demandez ce que sera le réseau dans 3 ans? Il ne m'est pas possible de répondre. Oui, nous avons une bonne idée de ce qu'il sera. Nous avons, par exemple, beaucoup regardé la formule de la France, avec ses Conseillers en commerce extérieur. C'est intéressant, mais difficile à appliquer pour le Québec. Mais c'est aussi une question de saisir les opportunités commerciales. ( Ex.: en Chine, dernièrement.) Je ne peux évidemment pas vous annoncer aujourd'hui de nouvelles représentations à l'étranger. Je laisse ce genre de scoop pour les ministres.» (CMQC) La moitié des bureaux du Québec sont dorénavant opérés avec des partenaires. Quelle est l'évaluation que fait le gouvernement de ces partenariats, établis principalement avec la BNC (aux USA) et la Caisse de dépôt (en Europe)? (FB)«L'objectif était d'abord de compter sur un réseau beaucoup moins cher. Autre avantage: il est beaucoup plus souple. Ce qui nous aide à mieux saisir les opportunités d'affaires. L'évaluation qu'en fait le gouvernement est très positive.» (CMQC) En Amérique du Sud, le gouvernement a procédé d'une manière différente. Les villes de la Rive-Sud de Montréal, dans une initiative originale, ont reçu l'appui officiel du gouvernement afin d'offrir des services de représentation en Argentine et au Chili. Que pensez-vous de cette forme de représentation? S'agira-t-il d'un cas d'espèce ou est-ce un projet-pilote? (FB) «L'entente d'un an avec la Société de développement économique de la Rive-Sud de Montréal, qui arrive maintenant à terme, était un projet-pilote. Nous sommes à l'évaluer, mais il semble qu'il s'agit d'une bonne formule. Tous les partenaires y gagnent dans ce genre de partenariat. Comme partenaire du milieu municipal, la SDERS n'est d'ailleurs pas seule, Ville Saint-Laurent est aussi impliquée dans le contrat de représentation à Bogota, en Colombie. Sachez aussi que nous avons reçu beaucoup d'autres offres de ce genre et que plusieurs sont en négociation présentement.» (CMQC) Si la région de Québec/C-Appalaches décidait de s'inspirer de cet exemple, recevrait-elle le même appui de Québec? Dans quelle région du monde pensez-vous qu'elle devrait développer un tel concept de partenariat? (FB) «Jusqu'à maintenant nous n'avons reçu aucune demande. Mais effectivement, si la région de Québec souhaitait lancer une telle initiative, je pense qu'elle recevrait le même appui. Nous, on est ouvert!» (CMQC) On dit que les représentations sont officiellement sous la responsabilité du MRI, mais que c'est en fait le MICT qui les fait fonctionner! Il faut probablement conclure que les responsabilités sont maintenant partagées. Qu'est-ce que les gens d'affaires doivent comprendre? Où doivent-il s'adresser pour travailler avec le réseau de nos représentations? (FB) «La loi est très claire là -dessus, le réseau relève du MRI. Mais les décisions sont en fait prises en commun. L'ouverture d'un bureaux à l'étranger, par exemple, demande la signature des sous-ministres des deux ministères. La même chose pour les contrats avec nos partenaires.» (CMQC) Avez-vous le sentiment que les gens d'affaires sont satisfaits de l'évolution du dossier et qu'ils ne regrettent pas le passé? (FB) «Ils sont très satisfaits. Ainsi que de la manière dont le gouvernement du Québec gère les affaires.» (CMQC) Merci. |