Commerce Monde |
SOMMAIRE Exclusif Par Daniel Allard « Le gouvernement français a choisi de supporter de façon assez importante le projet Antenne Québec qui vise à procurer aux acteurs régionaux un point de chute logistique à Québec... Cela veut dire qu’on pourrait raisonnablement penser qu’à moyen terme la Ville de Québec va être directement branchée sur les intervenants français du développement régional », a révélé le président de la section de la ville de Québec de la Chambre de commerce française au Canada, François-Xavier Simard, en marge de sa conférence devant une quinzaine de participants lors du petit-déjeuner de formation « Faire des affaires en France : Technicités légales », tenu le 9 mars 2004, à l’Hôtel Le Germain des Près de Québec. Le projet Antenne Québec est une initiative de longue haleine de la Chambre de commerce française au Canada (section Québec) qui vise à doter concrètement la ville et la région de Québec d’un bureau officiel constituant un point de chute logistique au bénéfice des entreprises françaises et au service de l’ensemble des intervenants économiques régionaux en France, théoriquement chaque Conseil régional de chacune des 22 régions de France, dans l’objectif d’accroître les relations commerciales entre la France et le Québec. « Ce sera une antenne pour jouer la France vers le Québec surtout, moins pour l’inverse », précise monsieur Simard, en rappelant que le bailleur de fonds étant le Sénat français, l’aide servira prioritairement à appuyer les entreprises françaises qui visent à commercer avec le Québec et le reste de l’Amérique. « Nous avons inventorié 23 types de prestations qui pourraient être prises en considération », précise de son côté la directrice administrative du bureau de Québec de la CCFC, Claire Adam. Et quand verra-t-on arriver à Québec ces ressources financières ou humaines supplémentaires dédiées qui risquent même, dans une perspective d’un an, de lui permettre d’engager un permanent de plus au sein du bureau de chambre de commerce sise sur la plus belle portion de la Grande-Allée? Parlant de la signature des ententes cadres avec chacun des acteurs des 22 régions du territoire de la France concernées par cette initiative, F.-X. Simard prévoit qu’au cours de l’automne 2004 « …on va pouvoir annoncer officiellement qui des 22 régions possibles - sauf la région Rhône-Alpes qui a déjà son pied à terre canadien à Montréal- va s’engager via Antenne Québec ». « On parle souvent de la lourdeur de l’administration publique en France, mais notre dossier de demande a été déposé en novembre 2003 aux autorités du Sénat français (Comité des Finances) et nous avons reçu une réponse positive début janvier », raconte non sans un brin de fierté cet avocat qui développe les relations Québec-France au niveau professionnel depuis plus d’une décennie et qui verra ainsi se réaliser une petite partie du grand rêve qu’il caresse depuis des années qui consiste à faire de Québec une porte d’entrée importante de l’Amérique pour les gens d’affaires européens. UN PAS DE PLUS VERS LA FIN DE L’OBLIGATION D’OBTENIR LA FAMEUSE « CARTE COMMERCIALE » EN FRANCE POUR LES CANADIENS Parlant justement de lourdeur de l’administration publique en France comparativement à la culture nord-américaine, F. X. Simard avait une très bonne nouvelle pour les gens d’affaires canadiens actifs sur le marché français : « Le concept de la carte de commerce sera remplacé par une procédure plus souple… C’est une de la cinquantaine de mesures que le gouvernement français a adopté par loi en 2003 pour assouplir les règles commerciales et qui devait entrer en vigueur pour le 1 er janvier 2004. Mais c’est encore à l’étape de la signature, ce qui devrait être fait pour le premier trimestre 2004 », pense-t-ilIl souhaite surtout que de ce pas le Canada fera bientôt partie de la liste des nombreux pays pour lesquels il y a une dispense d’obtention de cette fameuse carte. « Après tant d’années de bonnes relations commerciales, il est même très surprenant que le Canada ne fasse pas encore partie de cette liste de pays exemptés par la France », n’hésite pas à lancer l’avocat spécialiste des relations commerciales avec l’Europe. MISSION CONJOINTE DES PREMIERS MINISTRES DE LA FRANCE ET DU QUÉBEC À propos de la déjà annoncée mission commerciale conjointe des premiers ministres Jean-Pierre Raffarin et Jean Charest au Mexique d’ici la fin de 2004, monsieur Simard n’est évidemment pas en mesure de confirmer les dates retenues, mais sa connaissance du dossier lui permet d’avancer que « la troisième semaine de novembre est la date avec laquelle ont travaille actuellement ». Faudra-t-il attendre jusque-là pour que soit également concrétisé l’initiative d’installer aussi dans la capitale québécoise un représentant permanent de Futurallia? La prochaine édition de ce forum international de développement des entreprises particulièrement tourné sur le réseautage pour les PME - tenu à Québec en mai 2003 - retourne dans ses terres d’origine du Futuroscope, à Poitiers, en France, pour sa 9e édition, les 3 et 4 juin 2004. Une forte délégation québécoise est attendue et le moment sera peut-être celui que choisiront les initiateurs de cette autre bonne nouvelle pour la ville de Québec de passer de la parole à l’acte.
|
Commerce Monde #39 |